Les locaux de l’Hôtel de la ville de Koumra ont abrité la cérémonie de célébration de la journée nationale des personnes handicapées particulièrement avec les enfants déficients auditifs et visuels. Elle a été placée sous le signe de la mobilisation des ressources en vue de la construction de leur centre de formation.
Après les mots de bienvenue de la présidente du comité d’organisation Léonie Adoumadji, le représentant de la déléguée à l’action sociale, Oudalbaye Nanaadoumngué, a salué le projet du Centre de formation des déficients auditifs et visuels (CEFODAV) avant de solliciter une synergie d’action communautaire pour la construction dudit centre.
Dans son allocution, le coordonnateur de CEFODAV, Dingamnayal Alain a fait l’historique de cette journée qui remonte à 1994 après la conférence nationale souveraine pour la reconnaissance des droits des personnes handicapées et l’amélioration de leurs conditions de vie; relate-t-il.
Pour lui, le CEFODAV a décidé cette année de choisir un thème local qui cadre avec les objectifs du Gouvernement de Transition, relatifs de l’éducation de tous les enfants.
Comment faire afin que les déficients auditifs et visuels puissent avoir accès à l’éducation qui est un droit fondamental pour tout enfant ? S’interroge t-il.
Dingamnayal Alain a interpellé la population, les parents, chefs de quartiers, carrés…qui restent sceptiques à l’éducation de ces catégories de personnes vivant avec le handicap, particulièrement les enfants.
L’occasion pour lui de remercier le gouverneur de la province, Dr Adoum Forteye, pour le terrain de 2800 m² attribué pour la construction dudit centre car actuellement les enfants sont dans un bâtiment loué dont les frais s’élèvent à 50.000f le mois alors que le centre n’a pas les moyens. << Il ne faudrait pas attendre que les enfants soient mis dehors avant d’agir>>, alerte-t-il.
Dans son discours de circonstance, le maire 2e adjoint Neldjissengar Yaïrô Nicolas, représentant le gouverneur, rassure que ce projet de mobilisation des ressources préoccupe autant les autorités de la province et rassure le coordonnateur du CEFODAV que des plaidoyers seront faits à tous les niveaux pour aider ces enfants à occuper valablement l’espace qui leur a été attribué, ce qui fera d’ailleurs la fierté de toute la province du Mandoul, voire du Tchad.