Le Tchad, à l’instar des autres pays du monde, célèbre aujourd’hui 20 juin la Journée mondiale du réfugié. Le thème retenu est “de l’espoir loin de chez soi”.
Pour commémorer cette journée, une cérémonie a été organisée par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés à l’amphithéâtre de la Maison Nationale de la Femme à N’Djamena où l’ambiance a été de taille.
Prenant la parole, le président des réfugiés urbains Abdelbassit Almouzamil se dit honoré d’être présent à cette célébration visant à rendre hommage aux personnes qui ont été forcées à fuir leurs pays à cause de la guerre ou d’un conflit. “Ce thème nous redonne de l’espoir, car nous pouvons, grâce à la loi d’asile, nous intégrer dans la vie active, afin de vivre et se dire que loin de chez soi, l’on peut s’intégrer dans la société et être autonome. Nous remercions le Tchad pour l’accueil de nos frères soudanais malgré les circonstances“, a-t-il exprimé.
Pour la représentante du HCR au Tchad, Laura Lo Castro, c’est un jour de tristesse face à la situation que les réfugiés soudanais traversent. “J’ai passé mon temps à leurs côtés, j’ai vu la tristesse. Nous remercions le Tchad pour l’accueil, des foyers qui ont ouvert la porte de leurs maisons afin de partager le peu qu’ils ont avec ces personnes. Nous appelons à la multiplication des efforts, sans oublier les partenaires, car ensemble nous pouvons y arriver“, dit-elle.
Le thème “de l’espoir loin de chez soi” a tout son sens, selon Mahamat Abdramane Yacoub, représentant du ministre de l’Aménagement du territoire. Car, dit-il, c’est en ce moment de désespoir que l’on est appelé à espérer. “Le gouvernement de transition ne peut rester insensible à cette crise et aux personnes déplacées. Il sera là pour soutenir les réfugiés aux côtés des partenaires et de l’UNHCR”, promet-il.
La célébration de cette journée est une occasion pour les réfugiés d’exprimer leurs doléances et partager leurs vécus. Certains disent être abandonnés à leur triste sort, comme Roger, un réfugié congolais. “C’est très difficile la réalité sur le terrain. Des fois dans les partages, nous subissons de discrimination, on a trop de problèmes”, dit-il. Contrairement à Roger, Cippota, quant à elle, a su s’intégrer dans la société à travers la musique, qui aujourd’hui lui permet de se prendre en charge et de contribuer au développement de leur pays d’accueil.
La célébration a été rendue belle par des prestations musicales, de la projection du profil des réfugiés et la cohabitation pacifique entre les Tchadiens et les refugiés.
Aimée Dolinassou