La Journée mondiale contre le travail des enfants a lieu chaque 12 juin. Son objectif est de promouvoir des actions de prévention et de sensibiliser à la réglementation en vigueur pour lutter contre le travail des enfants et mieux protéger les victimes. À cette occasion, Arthur Ali Nguetel, coordonnateur du réseau des associations pour la protection des enfants au Tchad (REASPET), exhorte les parents et le gouvernement à prendre leur responsabilité.
L’Organisation internationale du travail (OIT) a adopté en 1999 la Convention sur les pires formes de travail des enfants (Convention n°182), mettant l’accent sur l’importance d’une éducation de base gratuite pour l’enfant et sur la nécessité de le soustraire des pires formes de travail tout en assurant sa réadaptation et son intégration sociale. Le travail dangereux des enfants est défini dans cette convention comme : “les travaux qui, par leur nature ou les conditions dans lesquelles ils s’exercent, sont susceptibles de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant.”
Selon Arthur Ali Nguetel, coordonnateur du réseau des associations pour la protection des enfants, le Tchad a ratifié beaucoup de conventions protégeant les mineurs. Cependant, déplore-t-il, ces conventions n’ont pas fait l’objet d’une vulgarisation à grande échelle pour que la population essaie de s’approprier le contenu de cette convention. Ajouter à cela, le coordonnateur souhaite la traduction de la convention de protection des mineurs dans des langues locales. “Cela permettra à chaque famille de connaître ces instruments juridiques afin de protéger l’enfant contre ces fléaux“, dit-il.
“Aujourd’hui, le monde entier commémore la Journée internationale contre le travail des enfants. Mais si vous faites un tour, que ce soit dans nos quartiers, dans nos villes, vous constaterez que les enfants sont utilisés à tour de rôle. Pas plus tard qu’hier, un enfant de 14 ans, en train travail, a trouvé la mort au bord d’un bassin de rétention d’eau à N’Djamena“, décrie-t-il.
“Je demande aux parents de veiller à la protection de leurs enfants, à leur bien-être et à leur sortie hors de la maison. Répéter et essayer de prodiguer des conseils à ces enfants pour ne pas que demain, ils regrettent. Et au gouvernement de prendre ses responsabilités“, plaide-t-il.