A l’occasion du 30ème anniversaire de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée ce 3 mai 2023, le président de la Haute autorité des Médias et de l’Audiovisuel (Hama), Abderamane Barka, a tenu à rendre un vibrant hommage aux journalistes du monde entier et plus particulièrement à ceux du Tchad.

Je tiens à rendre un hommage mérité aux journalistes du monde entier et plus particulièrement à ceux du Tchad et de l’Afrique qui travaillent dans des conditions les plus difficiles, qui vont à la source de l’information originelle, dans l’exercice de leur métier et par là, faire appliquer et faire respecter le droit du public à l’information complète, véridique, équilibrée”, a tenu, d’entrée de jeu, à exprimer Abderamane Barka, président de la Haute autorité des Médias et de l’Audiovisuel (Hama).

L’occasion pour lui de faire l’état des lieux du journalisme au Tchad, notamment avec la prolifération des organes de presse. Pour lui, cette prolifération peut être à la fois une bénédiction et une malédiction pour le pays. Car, dit-il, d’un côté, cela favorise la diversité des opinions et des points de vue, permettant ainsi une meilleure compréhension des différents enjeux politiques, sociaux et économiques qui affectent le pays. D’un autre côté, fait-il observer, cela peut également entraîner des problèmes telle que la diffusion de fausses informations, la propagande et la polarisation de la société.

Si la prolifération des organes est accompagnée d’un manque de réglementation et de contrôle de qualité, cela peut causer des problèmes. Par exemple, cela peut entraîner une augmentation du nombre des médias qui diffusent de fausses informations, de théories du complot ou de la propagande, qui peuvent avoir un impact négatif sur la stabilité et la sécurité de notre pays”, s’est-il inquiété. Ajoutant que c’est ce que fait son institution pour qu’il n’y ait pas de prolifération et surtout la diffusion de fausses informations. Il appelle les journalistes à plus de professionnalisme, car dit-il, la réglementation est bénéfique non seulement pour les journalistes afin d’éviter certains risques mais surtout et aussi favorise la diversité des opinions et de la transparence.

Son inquiétude est d’autant plus que beaucoup de journalistes ou non journalistes, détenteurs des pages Facebook ou même des journaux en ligne qui ne disposent pas d’autorisation s’autoproclament journalistes et diffusent les vidéos en streaming alors que ce ne sont pas des relais légaux de diffusion d’information, ce qui constitution une infraction. “Que les gens se prévalent de leur droit s’ils constatent des infractions à leur égard afin que ceux qui s’autoproclament sachent qu’ils ne sont pas des professionnels du métier donc s’exposent au code pénal tchadien car ils ne travaillent pas en tant que journalistes”, fait savoir le président de la Hama.