Au Tchad, c’était hier vendredi 15 mars la journée sans téléphone mobile. Les Tchadiens étaient appelés à fermer leur téléphone de 6 heures à minuit pour protester contre de nouvelles taxes (le prélèvement de 1 franc CFA sur chaque appel), et la mauvaise qualité du réseau. Une journée qui a permis à tous de réaliser que l’on peut se passer de son téléphone portable pour quelques heures…
En cette fin de journée de vendredi alors que le soleil se couche sur la capitale Ndjamena, on aperçoit très peu de motocyclistes ou de piétons le téléphone à l’oreille comme d’habitude.
Journée sans portable au Tchad en signe de protestation
« Depuis le matin, je n’ai même pas songé à utiliser ce téléphone, raconte ce jeune homme qui dit avoir laissé son portable à la maison. Je ne suis même pas soucié d’avoir de l’achat de crédit. Je n’ai même pas cherché à charger ma batterie. Je n’ai même pas eu un dérangement au téléphone. Des fois pour un rien, quelqu’un peut te biper et tu le rappelles juste pour écouter si tu es là. »
Tentation
Plus loin, un autre explique que l’expérience de cette journée lui a permis de se rendre compte que la vie sans téléphone portable est possible. « C’est vrai, avoue-t-il. Nous sommes habitués à être appelés à tout moment, mais aussi à appeler pour telle ou telle situation. Je suis prêt à observer au-delà d’une journée sans téléphone ».
Certains n’ont pu résister à la tentation d’allumer de temps en temps pour voir s’il y a un SMS ou s’il y a un appel important manqué. Ceux qui ont résisté jusqu’à ce vendredi soir estiment que cela n’a pas été facile. « C’est un peu difficile. J’ai tous les amis et les parents qu’il faut absolument que j’écoute de temps en temps avec mon portable. Mais aujourd’hui tel que c’est parti, je suis obligé d’accepter ».
Le dernier groupe a préféré ne pas couper le téléphone avouant que sans son portable, c’est comme si on n’était pas complètement habillé !
Source : RFI