GENEVE, 3 avril (Xinhua) — À l’occasion de la Journée mondiale de la santé qui sera célébrée le 7 avril prochain, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé mercredi à redoubler d’efforts pour prévenir et combattre l’hypertension artérielle.

Selon les estimations, plus d’un adulte sur trois dans le monde souffre d’hypertension à partir de l’âge de 25 ans. L’hypertension artérielle est l’un des principaux facteurs de cardiopathie et d’accident vasculaire cérébral, des affections qui, réunies, constituent la première cause de décès prématuré et de handicap dans le monde.

L’hypertension contribue chaque année à près de 9,4 millions de décès par maladie cardiovasculaire. Elle accroît également le risque de souffrir d’autres problèmes de santé tels que l’insuffisance rénale ou la cécité.

« Aujourd’hui, nous voulons que les gens comprennent qu’ils doivent connaître leur tension artérielle, prendre le problème de l’hypertension au sérieux et agir en conséquence », déclare la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, dans un communiqué de presse.

C’est en Afrique que la prévalence de l’hypertension est la plus élevée, soit 46% des adultes, et sur le continent américain qu’elle est la plus faible avec 35% des adultes. Grâce à des politiques publiques multisectorielles efficaces et à un meilleur accès aux soins de santé, la prévalence est, dans l’ensemble, plus faible dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Lors de la dernière Assemblée mondiale de la santé, en 2012, les gouvernements ont décidé d’adopter comme cible à l’échelle mondiale une baisse de 25% d’ici 2025 du nombre de décès prématurés dus aux maladies non transmissibles.

«Les dirigeants mondiaux ont convenu que pour atteindre cette cible, il est important de prévenir et combattre l’hypertension artérielle» a rappelé de son côté le sous-directeur général de l’OMS chargé des maladies non transmissibles et de la santé mentale, Oleg Chestnov.

La campagne de l’OMS pour inciter les gens à mesurer leur tension artérielle fait suite à la déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, adoptée en septembre 2011.

Dans cette déclaration, les pays s’engagent à mettre l’accent sur les campagnes de sensibilisation du grand public pour mieux prévenir et combattre les maladies non transmissibles telles que les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux, les cancers, le diabète et les affections respiratoires chroniques.

« Il est évidemment beaucoup moins onéreux pour les individus et les gouvernements de détecter l’hypertension artérielle en amont pour réduire le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral que d’avoir recours à la chirurgie cardiaque, à des soins après un accident vasculaire cérébral, à la dialyse et à d’autres interventions qui peuvent s’avérer nécessaires si la tension artérielle n’est ni contrôlée ni maîtrisée », précise le directeur par intérim du Département Prise en charge des maladies non transmissibles de l’OMS, Shanthir Mendis.