A un mois du dialogue national inclusif, Dr Ahmed Djidda Mahamat, rapporteur général 3ème adjoint du Comité d’organisation et chef de mission pour l’Arabie Saoudite et le Soudan, est revenu sur sa mission dans ces deux pays.
Parmi les missions qui ont été engagées pour recueillir les attentes et propositions de toutes les forces vives de la nation de l’intérieur et de l’extérieur du pays, le rapporteur général 3ème adjoint, Dr Ahmed Djidda Mahamat a fait l’Arabie Saoudite et le Soudan.
« Il y a 10 missions qui sont allées dans les différentes zones où il y a eu une forte concentration de nos compatriotes. Plusieurs pôles sont définis pour permettre aux autres communautés de rejoindre. Il y a eu des missions en Amérique, en Europe, en Afrique et à l’intérieur du pays dans les 23 provinces. J’ai eu l’honneur de présider une mission en Arabie Saoudite et au Soudan, pour faire la consultation avec nos communautés », explique-t-il.
Selon Dr Ahmed Djidda, les compatriotes vivant en Arabie Saoudite, étaient très enthousiasmés par cette considération parce qu’ils estimaient avoir été délaissés. Mais le fait d’envoyer une mission pour avoir leurs avis et leurs contributions les a vraiment réconfortés. Ils ont participé de la manière très active. « Nous étions agréablement surpris par leur prédisposition, leur finesse d’analyse, leurs visions et maturité pour enrichir ce document », affirme le chef de mission.
En ce qui concerne la communauté tchadienne au Soudan, elle n’a pas forcement le même sentiment d’abandon que ceux qui vivent en Arabie Saoudite. « A cause de la proximité du Tchad, la ressemblance et le mode de vie de nos deux pays frontaliers. Un Tchadien installé au Soudan, se fonde dans la société, il n’est pas distinguable avec les Soudanais, il se sent au Tchad ».
Cette communauté tchadienne qui vie en Arabie Saoudite a le sentiment d’abandon parce qu’elles ont des exigences comme la carte de séjour ou autres. Alors que ce n’est pas le cas de la communauté du Soudan. Ces gens ont la nostalgie plus forte pour le pays et le sentiment d’abandon est le plus virulent, poursuit Dr Ahmed Djidda.
« On a eu des générations instruites, cultivées et qui ont participé activement. Des compétences dont le Tchad peut profiter si vraiment le pays crée des conditions. Et d’ailleurs les communautés du Soudan, d’Arabie Saoudite et tous les Tchadiens de la diaspora peuvent apporter quelque chose pour le pays », assure-t-il.
Dr Ahmed Djidda Mahamat place de grands espoirs dans le dialogue à venir. « J’espère que ça va être la dernière occasion pour que les fils du Tchad soient réconciliés. Je pense que la volonté politique y est déjà », conclut-il.