Lors d’une décente ce 24 février à la base Adji Kosseï de N’Djaména, le commandant de la force Barkhane, le général Laurent Michon dit faire confiance à l’armée malienne pour défendre l’intégrité du pays.
Il y a près d’une semaine, le président français annonçait le retrait de la force Barkhane du Mali. Ainsi que Takuba, la force européenne, majoritairement composés de Français. Ces forces devront être affectées dans certains pays du Sahel pour continuer à lutter contre le terrorisme. Au Mali, la situation actuelle caractérisée par l’arrivée des forces russes, n’étant pas du goût des Européens. “Barkhane va se réarticuler. Cela a déjà commencé. Vous savez qu’on a déjà quitté certaines emprises de l’extrême nord malien. Nous nous réarticulons selon les desiderata et les intentions des différents pays“, indique le général de division Laurent Michon, précisant qu’il ne s’agit “pas vraiment d’un redéploiement“.
Lire aussi : Sécurité : la France et ses alliés se retirent du Mali
Pour le commandant de la force Barkhane, il n’est du tout question de remettre le dispositif actuel au Mali ailleurs. “Que ce soit au Niger, au Tchad ou dans d’autres pays, au regard de la menace terroriste qui descend vers le golf de Guinée, quelle est la coopération souhaitée par tel ou tel pays. Notre déploiement n’est pas entièrement redéfini. Ce n’est pas à nous de le définir seul. Ca n’aurait aucun sens. Il se travaille avec Niamey, N’Djaména et d’autres capitales qui souhaitent un appui face à la menace terroriste“, clarifie-t-il.
Lire aussi : “Ce n’est pas le moment de quitter le Mali”, Mahamat Idriss Déby Itno
Les rangs de l’armée malienne ont considérablement gonflé ces dernières années. D’après Laurent Michon, elle est aujourd’hui à même de défendre le pays. “Les Forces armées maliennes (FAMA) sont passées de 7000 hommes à 40.000 environ. Quand nous sommes partis de Tessalit, Tombouctou, nous avons fait en bon ordre avec l’armée malienne que nous avons aidée à se redéployer sur ces garnisons. Nous allons faire de la même façon dans le Liptako. Je fais confiance à l’armée malienne pour reprendre la pleine possession de leur territoire“.
Lire aussi : Le retrait des forces françaises présentes au Mali devrait s’étaler sur une durée de 4 à 6 mois (Emmanuel Macron)
Malgré le retrait de la force Barkhane, le général Michon estime que la France pourrait un jour, si les conditions sont réunies, notamment l’éviction des forces russes du territoire, réinstaller des bases au pays. Mais, pour le moment, “cela n’est du tout à l’ordre du jour“. Indépendamment de la situation au Mali, déclare le commandant de la force Barkhane, il est prévu au Tchad une évolution du dispositif.