32 jeunes du village Manda sont formés en menuiserie et maçonnerie, ce jour mardi 5 juin 2018. L’objectif est de trouver des solutions en faveur des populations tout en préservant leur environnement. C’est dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’environnement que cette formation a lieu.

Dans ce sens que, le projet Conservation et Utilisation Durable de la Biodiversité, soutenu par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Tchad est mis sur pied. Le but est de garantir la conservation et l’utilisation durable du Parc national de Manda et de son environnement immédiat. Le projet allie protection de l’environnement et réduction de la pauvreté.

Ainsi, 32 jeunes du village de Manda trouvent en cette formation, une activité substitutive. Le formateur en menuiserie, Jacobei Saria explique que l’exploitation du bois présent dans le parc, et précisément des bois rares est une menace persistante contre laquelle cette initiative espère lutter tout en créant d’autres opportunités pour les jeunes. Aussi, l’interdiction d’accès au parc constitue un défi pour les populations environnantes, privées de certaines ressources.

« Le besoin de formation a été exprimé par les jeunes mêmes de la communauté dont beaucoup ont quitté l’école tôt. Ils n’ont pas d’autres activités que les travaux champêtres et la terre n’est pas trop fertile, en raison de son exploitation » informe Jacobei Sarial. Il fait par ailleurs savoir que,  « comme ils n’ont pas de bois pour faire la pratique, j’ai récupéré les tables et les bancs cassés de l’école. Ils ont fabriqué 10 tables et 7 bancs de cuisine qu’ils ont vendus au marché. Avec les bénéfices, nous avons commandé du bois et autres. Maintenant, ils fonctionnent presque de manière autonome ».

En effet, le Parc national de Manda (PNM) constituerait l’un des derniers refuges de la faune et de la flore sauvage au Moyen-Chari. Il est situé dans le sud-est du Tchad. A cause du braconnage durant la guerre civile tchadienne des années 1970 et du début des années 1980, la faune sauvage se réhabilite petit à petit. Malgré cela, elle se voit menacer par des activités de braconnage et de pâturage sauvage.

Source : PNUD