Safia Mahamat, ingénieur en informatique, fait partie des jeunes tchadiennes qui font avancer le pays. Sa particularité est son humanisme et son sens du partage. Coacher et accompagner les plus jeunes est son cheval de bataille. Votre site Tchadinfos.com est allé à la rencontre de cette femme dont les compétences sont reconnues  au-delà de l’échelle nationale.

A  ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) où elle est la directrice de Radiocommunication et normalisation, tout le monde l’appelle Directrice. Pourtant, son statut n’affecte en rien son hospitalité et son eternel sourire.

Pour Safia Mahamat, le partage d’expériences et de connaissances avec les autres est une valeur cardinale : « Je me suis inscrite dans une logique de coacher les jeunes en innovation et entrepreneuriat afin qu’ils puissent créer leur entreprise que ça soit dans le domaine du numérique que dans les autres secteurs ».

Suivant cette idée de partage d’expériences, elle a initié en septembre dernier l’Agro Boot Camp à Linia qui est une forme de retraite pour booster les compétences des jeunes dans le domaine de l’entrepreneuriat vert. Son engouement pour le domaine agropastoral l’emmène à mettre en place un “smart village”. Il s’agit d’« un complexe de verger innovant qui implique des jeunes qui font la production sur la base des intrants que nous fournissons et à la fin de la récolte on partage ce que nous produisons. C’est aussi une manière de former les jeunes dans l’agriculture» explique-t-elle. Son expérience, elle l’a partagée même au forum économique de la Francophonie en Erevan en Arménie où elle a représenté le Tchad.

Comme les projets ne manquent pas chez elle, la jeune ingénieure est actuellement sur un projet qui consiste à former les enfants en outil de codage numérique afin de non seulement initier les plus jeunes en informatique mais aussi de digitaliser toute la société tchadienne.

Selon Safia Mahamat l’avenir de l’entrepreneuriat est dans l’innovation. «  Je me dis toujours qu’il n’y aura pas quelqu’un qui va venir changer notre destinée à notre place à part nous-mêmes. L’écosystème tchadien n’est pas favorable pour l’entrepreneuriat  mais il faut toujours persévérer », encourage-t-elle ainsi les jeunes.