Autoédition de l’auteure, ‘’Ruine ou vie vaine?… du rire aux larmes, des larmes au rire’’ est un ouvrage dramatique qui relate sans ménage les difficultés des jeunes diplômés tchadiens en quête d’emploi. NAKO Mamadjibeye à travers son œuvre promène le lecteur dans un univers sans précédent d’un marché d’emploi dominé par la discrimination et le favoritisme.

Jeune diplômé de l’Université d’Orléans, Mopass a du mal à trouver de l’emploi  de retour dans son pays natal. Non pas parce qu’il n’a pas les qualifications requises mais parce que le système en est tout autre. Un système dont les qualifications et compétences sont englouties par la discrimination et le favoritisme. C’est ce que relève le personnage dans la scène 2 du 1er tableau de la pièce : « Enfin voilà la raison pour laquelle je n’ai pas été retenu ! Pour avoir de l’emploi dans ce pays, il faut être fils ou neveu d’untel, ou à défaut appartenir à votre système ? ». Mopass réagit ainsi au fait que l’emploi auquel il avait postulé venait d’être attribué à certain Bakhit, illettré sans CV mais cousin d’un ministre, suite à un appel de ce dernier.

Comme le souligne Innocent EBODE dans la préface de cette pièce de théâtre, NAKO Mamadjibeye à travers son œuvre jette un regard lucide, froid et sans concession sur l’état de délabrement de la société tchadienne. Une société chaotique dont tout est à l’envers et rien à l’endroit. Les analphabêtes s’accaparent les meilleurs postes, tandis que les lettrés sont pris dans l’étau du chômage et de la misère. Construit dans un style aussi pathétique qu’empathique, ‘’Ruine ou vie vaine ? …du rire aux larmes, des larmes au rire’’ révèle le vécu quotidien des jeunes diplômés tchadiens à travers le personnage principal Mopass.

Etudiante en Sciences politiques à l’Université de Yaoundé II, NAKO Mamadjibeye est née le 28 août 1992 à N’Djamena. Elle fait ainsi son entrée dans le paysage littéraire tchadien avec sa toute première œuvre.