Considérée comme un sot métier jadis, la coiffure prend une expansion impressionnante dans la ville de N’Djaména de nos jours. Des jeunes, tchadiens(ne)s ou étranger(e)s, diplômé(e)s ou pas, se lancent de plus en plus dans cette activité. Partout dans les arrondissements, ces établissements de beauté sont très remarqués. Les salons de coiffure sont source de revenus économiques pour ceux qui exercent cette profession. Généralement, les activités dans les salons commencent à 7 heures du matin pour finir un peu plus tard la nuit, aux environs de 22 heures. Équipés des matériels électrique et manuel, ces instituts de beauté offrent des prestations de qualité à prix réduit et à la portée du citoyen lambda.

Parmi ces salons, certains sont spécialisés en coiffure féminine et d’autres, en coiffure masculine. Les propriétaires des salons ne cachent pas leur satisfaction quant au choix de ce métier.

Pour Pukulu Noël de nationalité congolaise, la coiffure est un métier qui a un impact économique capital, surtout en période des fêtes. « Je suis un diplômé sans emploi. J’ai décidé de m’installer ici au Tchad pour exercer ce métier parce que cela me permet de prendre en charge ma famille » nous explique Noël, propriétaire du salon.

Mlle Angéline, étudiante en 3e année à l’Université de N’Djaména quant à elle, s’est spécialisée en coiffure féminine. Sur l’avenue Pascal Yoadmnadji, cette dernière propose à sa clientèle, en plus de la pédicure et de la manucure, une trentaine de modèles de tresses traditionnelles et modernes : rasta balais, chabat simple, chabat torsadé, brushing, lâché simple, lâché avec mèche, etc.

« Avec ce salon, j’assure la ration alimentaire quotidienne de mes frères et sœurs, car notre papa est décédé il y a de cela 5 ans. C’est en tout cas, un bon métier » a lâché Angéline.

Selon Mahamat, ce métier est négligé par beaucoup de jeunes tchadiens. « Je demande aux jeunes de se lancer dans le travail de coiffure » conseille-t-il.

Jules Daniel