Agée d’à peine 20 ans, Nawal Abdel-Moumine Tahir, actuellement étudiante en Droit général à Mans en France s’est engagée dans la lutte pour la cause des femmes. Elle a créé, il y a quelques années son club dénommé « Sight and voices of women ».

« Passionnée par le Droit, à 18 ans j’ai été sélectionnée pour une conférence de leadership appelée “Women to women ” qui a eu lieu aux États-Unis précisément à Boston en 2014. Ce programme traite des droits de la femme en général, l’autonomisation des jeunes, en particulier des femmes. Ceci, avec des outils de leadership et la sensibilisation culturelle, ce qui est une étape essentielle vers la construction d’un avenir plus juste et équitable pour les communautés », nous informe Nawal Abdel-Moumine Tahir.

La jeune Nawal a aussi participé deux fois, en 2014 et 2017 à des sessions de formation en Négociation, Business et en leadership à Harvard Law University. Ce qui lui a permis de mieux développer ses compétences dans ces domaines. En 2017, elle a été rappelée en tant que stagiaire dans l’organisation Women to women. « Ce fut une belle expérience pour moi. Aujourd’hui, à mon âge j’ai l’impression d’être quasiment prête sur tous les plans », se réjouit-elle.

En ce qui concerne son club « Sight and voices of women », c’est à son retour de la conférence en 2014 aux USA qu’elle l’a créé. « Je me suis rendue compte que la majorité des femmes au Tchad subissent de lourds fardeaux dont elles doivent s’en débarrasser. La femme tchadienne, aujourd’hui n’a pas le droit qu’il lui faut. Elle rencontre beaucoup de problèmes tels que le mariage forcé, le mariage précoce, et surtout le manque d’éducation », indique Nawal Abdel-Moumine Tahir.

Selon elle, le principal but de son club est la sensibilisation des jeunes femmes tchadiennes sur l’éducation. Mais aussi, la sensibilisation des parents pour la lutte contre le mariage forcé et/ou précoce. Dans cette optique, « j’ai eu à organiser des rassemblement un peu partout dans les centres d’éducation au Tchad. J’aimerais que la femme tchadienne se fasse entendre par ses propres moyens, qu’elle fasse l’effort de réclamer ses droits qui lui sont propres tout en étant consciente », souligne la féministe Nawal.