Depuis trois mois, l’Université virtuelle du Tchad a cessé de fonctionner. La faute à l’incendie d’une salle de formation. Mais pas seulement.

Elle n’aura jamais aussi bien porté sa dénomination. Créée en 2005 et opérationnelle depuis 2017, l’Université virtuelle du Tchad n’existe plus que de nom. Quelques mois seulement après son lancement, elle s’est retrouvée confrontée à d’énormes difficultés, entravant son bon fonctionnement.

D’abord, le 7 mai 2018, elle se trouve sans recteur parce que Zakaria Fadoul qui occupait ce poste a été nommé ministre de l’Enseignement supérieur au premier gouvernement de la IV République. Ensuite, le même jour, un court-circuit provoque un incendie qui a consumé l’une de ses salles de formation, emportant une cinquantaine d’ordinateurs.

Depuis, les étudiants sont dans le désespoir. Des réunions ont été tenues avec le vice-recteur, Daouda Ahmat Mahamat, pour trouver une solution au problème. Mais rien ne bouge concrètement. Le principal blocage reste le rétablissement de l’électricité. Montant exigé par la Société nationale d’électricité :  1 772 836 francs CFA. « Je fais des navettes pour trouver le financement, mais ça tarde à venir », explique ce responsable de l’Université virtuelle lors d’une rencontre tenue le 2 août avec les étudiants.

Les deux parties ont semblé trouver un arrangement : celui de suivre les cours à travers les smartphones ou d’autres moyens numériques. «  Mais jusqu’à présent, aucun cours n’est mis en ligne », s’inquiète un étudiant en master.  L’Université virtuelle du Tchad sera-t-elle fonctionnelle un jour? jour ou est-elle en train de disparaitre ? Seul l’avenir nous dira.