Comme tous les 21 du mois de juin, le Tchad, à l’instar des autres pays, célèbre la fête de la musique. Dans les coins « chauds » de la capitale, des spectacles de musique sont aux programmes. Cette fête est évidemment une occasion pour les artistes chanteurs tchadiens de se réjouir avec leurs mélomanes. Mais surtout, c’est un moment pour eux, de remettre leur art en question pour mieux exceller.

C’est le local de l’Institut français du Tchad qui a servi de cadre aux festivités de la fête de la musique. A cet effet, une conférence débat sur le thème  « comment créer des passerelles pour exporter la musique tchadienne à l’international » a lieu cet après-midi à l’Institut français du Tchad suivi des différents concerts notamment à l’espace Talino Manu sans oublier ceux prévus dans les différents bars et snacks de la ville.

Célébrer son art malgré les difficultés est aussi important. Car, d’après quelques rappeurs tchadiens rencontrés dans les jardins de l’IFT, en cette matinée des festivités, cela permet de s’améliorer. Aussi, les artistes chanteurs tchadiens n’ont pas manqué de  témoigner l’intérêt qu’ils portent à cette fête. « La musique, cet art est le rêve de l’humanité, un rêve de lumière, de liberté et de force sereine », « La musique c’est la vie, écoutez le battement du cœur, écoutez le bruit de l’eau coulant sous une roche, écoutez les oiseaux au crépuscule chanter, la musique est partout au fond de nous. Alors imaginez une minute sans musique », « La musique adoucit les mœurs », ce sont là les citations que certains d’entre eux ont tenu à partager, dans un groupe WhatsApp dénommé Parlons Culture et Art.

Sous le slogan homophone à son nom, « faites de la musique », elle encourage les musiciens amateurs à se produire bénévolement dans les rues et les espaces publics. Grâce à l’organisation de nombreux concerts gratuits d’amateurs mais aussi de professionnels, elle permet à un public large d’accéder à des musiques de toutes sortes et origines et même celles chantées dans toutes les langues. En général, de nombreuses rues sont fermées à la circulation dans les grandes villes pour laisser la place aux scènes organisées ou improvisées et aux spectateurs qui déambulent d’un spectacle à l’autre. Rappelons que cette fête est instituée depuis 1976.