Entrepreneuriat – Mahamat Daoud Issak, promoteur de la jeune imprimerie ‘’Lalekou’’ a su vite s’imposer dans un milieu vierge et complexe. Il se bat au quotidien pour satisfaire une clientèle exigeante et faire avancer son business.   

Pour le rencontrer, il faut d’abord patienter. Le PDG est en réunion. Quelques minutes après, nous sommes reçus dans son bureau badigeonné en orange. Couleur de la marque. « Ici nous travaillons sous pression », nous dit-il.

Depuis sa création en 2016, l’imprimerie Lalekou ne cesse de gagner la confiance des jeunes. « Nous sommes dans le social. Si vous voyez un peu partout Lalekou comme sponsor ce n’est pas pour la communication mais surtout nous accompagnons tous les jeunes dans l’organisation de leurs activités en réduisant une grande partie de la charge d’impression », confie le jeune entrepreneur. Pour Mahamat Daoud Issak, son imprimerie s’adapte aux besoins de la clientèle. « On n’est pas beaucoup exigeants, même en format A4 ou 1m on le fait parce qu’on prend en compte le statut du client et sa vision ».

Mahamat Daoud dans son bureau

La crise sanitaire de la covid-19 a impacté sur les activités de l’imprimerie obligeant le promoteur à réduire l’effectif de son personnel. Pour le moment, Il n’emploie que 4 personnes à plein temps et 10 autres de manière temporaire. L’effectif peut s’accroître ou décroître en fonction du marché. « La priorité est toujours accordée à la main d’œuvre locale ».

‘’Lalekou’’ fait dans l’impression numérique ; l’offset ; la sérigraphie ; la signalétique ; branding auto ; cachet numérique ; gadget publicitaire… « Nous avons au Tchad des imprimeries qui peuvent tout faire sur place mais malheureusement les gens préfèrent aller dans d’autres pays pour des petites impressions. Il y a des choses qui relèveraient du secret d’Etat qui ne sont pas censées être imprimées ailleurs. Qu’ils impriment au Tchad. Ça permet de faire fonctionner nos entreprises », plaide-t-il.

Outre la pression des clients, les difficultés majeures de l’imprimerie est le manque des techniciens locaux pour réparer les machines en cas de panne. « Pour une petite panne, nous sommes obligés de faire venir un expatrié », regrette-t-il.

Aux jeunes entrepreneurs ou à ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat, Mahamat Daoud Issak donne un conseil selon lui, très simple. « Quand on fait quelque chose, ce n’est pas pour gagner de l’argent. C’est plutôt par passion qu’on va le faire. Si l’objectif consiste à gagner de l’argent, c’est un objectif à court terme. Avoir de la passion pour ce qu’on veut faire et avoir un objectif clair ».