À l’occasion du festival Mboum qui se tient dans la capitale cette semaine, nous avons eu le plaisir de faire la connaissance de Mme Eugénie LAOULAYE Présidente de l’association Tchad Mont de Lam, association qui est à l’origine du festival. Cette rencontre a donné lieu à un interview que nous vous laissons le soin de lire.

C’est la deuxième édition de votre festival Mboum. Quelle a été votre motivation à vouloir continuer après la 1re édition ?

D’abord, il est important de faire savoir à tous que les Mboum sont des Tchadiens et qu’ils ne viennent pas d’ailleurs. Ma motivation, ensuite, est de ne pas laisser la culture Mboum disparaitre parce que c’est une culture très riche, c’est aussi un moyen à travers ce festival d’affirmer notre identité culturelle ; la valoriser et la promouvoir.

Vous avez connu un accident sur l’axe de Moundou – N’Djamena, mais avez tenu à ce que la soirée se passe. Qu’est-ce qui vous a incité à continuer malgré cela ?

C’est la motivation qui m’a fait tenir le coup. Je me suis donné un an de travail pour y arriver cela implique beaucoup d’énergie et de sacrifice alors un tel accident pas que je le néglige, mais selon moi ne devrait pas entacher la détermination de toute l’équipe. Les filles ont quitté Mbaïbokoum et ont été très courageuse. Elles ont émis le souhait de danser, de vouloir continuer. Je me suis donc dit pourquoi ne pas continuer au lieu de tout annuler ? C’est pour elles que l’on n’a pas annulées la soirée.

Je profite au passage pour remercier tous ceux qui de prêt ou de loin nous ont soutenu de différentes manières pour surmonter cette épreuve inattendue

Quel est votre mot de fin

Le festival Mboum est à la fois culturel et social. Culturel dans le sens de promouvoir la culture Mboum. Et le social dans le but d’œuvrer dans le département des monts de Lam. Ces filles ont beaucoup souffert, il faut les encourager et nous encourager à continuer de promouvoir la culture Mboum. Pour la jeunesse, n’oubliez pas d’où vous venez. On dit souvent que quand on ne sait pas où on va, il faut savoir d’où l’on vient. Donc les jeunes n’oubliez pas votre identité qui est votre culture.

Je termine en remerciant Airtel notre sponsor officiel, le ministère de la Culture jeunesse et sports, le Ministère de la communication, tous les partenaires, tous les membres de l’association Tchad Monts de Lam, tous les parrains et marraines, et tous ceux que j’aurai omis de citer. Nous nous donnons rendez-vous l’année prochaine pour la 3éme édition.