INTERNATIONAL-Le 46e président des États-Unis d’Amérique est officiellement connu depuis quelques heures, Tchadinfos vous dévoile 5 choses à savoir sur le nouveau locataire de la Maison Blanche, Joe Biden.

À 77 ans, Joe Biden devient le président le plus âgé de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique. Il avait déclaré qu’une défaite face au milliardaire républicain voudrait dire qu’il était un candidat pitoyable. Surnommé par les médias internationaux comme ‘’ le revenant’’ pour avoir tenté trois fois avant d’être finalement élu hier 7 novembre.

  • Plusieurs drames familiaux

Joe Biden a débuté dans la politique à l’âge de 29 ans en étant élu sénateur du Delaware en 1972, son État natal.  Un mois plus tard, son épouse et sa fille d’un an étaient tuées dans un accident de voiture, ses deux fils blessés. En 2015, il perd son fils aîné. Il a fait de la compassion l’un de ses plus célèbres traits de caractère politique. Le démocrate souligne fièrement ses origines modestes, son père longtemps cherché notamment à Scranton en Pennsylvanie, ville minière et industrielle

  • Accusé d’être trop vieux

Dès l’annonce de sa candidature pour les élections de 2020, ses opposants l’attaquent sur son âge, il aura 78 ans le 20 novembre prochain. Certains ont même craint de le voir s’effondrer lors  de sa longue bataille contre Donald Trump.

Son adversaire, qui le surnommait ”Joe l’endormi” raillait les questions faites pour un enfant’’ que les journalistes lui posaient’’

  • Un choix d’Obama

En 2008, le 44e Président des États-Unis et premier président noir, Barack Obama le nomme vice- président. Pour lui, Joe Biden, sénateur blanc d’un certain âge, catholique issu de la classe moyenne, dont l’histoire personnelle est touchante, est un bon pari pour tenter d’accéder à la présidence sans trop effrayer les Américains les plus conservateurs… et les moins exposés à la diversité raciale.

Il s’inquiète de la réaction des Américains après sa nomination à l’investiture démocrate et se dit qu’un Joe Biden, qui passe bien auprès des ouvriers blancs, peut l’aider dans des États comme la Pennsylvanie, le Michigan et l’Indiana dans lesquels il a perdu les primaires.

Il lance à son conseiller, David Axelrod : « Barack Hussein Obama, c’est assez de changement pour la plupart des gens. » Il veut une tête chenue et en qui il peut avoir confiance.

Pendant les six premiers mois suivant son abandon dans la course à la présidentielle, Joe Biden est en retrait, alors que Hillary Clinton et Barack Obama se livrent une âpre bataille. Le jeune sénateur de l’Illinois l’a approché pour tenter d’avoir son soutien pendant le reste des primaires, mais le candidat malheureux préfère rester neutre jusqu’à ce que le nominé soit connu. Il lui déclare toutefois : « Si tu gagnes, je ferai tout ce que tu me demanderas. » « Attention, je risque de t’en demander beaucoup ! » En attendant, Joe Biden renforce sa carrure à l’international en allant en Afghanistan, au Pakistan, en Turquie et en Inde en tant que président du comité des Affaires étrangères du Sénat.

Au départ, Obama et ses équipes ont une liste de quelque vingt noms pour la vice-présidence. Parmi eux, Joe Biden, le sénateur Evan Bayh d’Indiana, le sénateur Tim Kaine de Virginie et Hillary Clinton. C’est Barack Obama qui a avancé le nom de Joe Biden, impressionné par sa campagne. Ce dernier n’est toujours pas enthousiasmé par l’idée.

  • Le mieux préparé des candidats démocrates pour être président

Dans un ouvrage écrit par Sonia Dridi intitulé, Joe Biden : le pari  de l’Amerique anti-Trump , le nouveau locataire de la Maison Blanche n’a pas tellement envie de jouer les numéros 2. Le stratège David Axelrod, ancien conseiller de Barack Obama aujourd’hui consultant politique et commentateur sur CNN, se rappelle : « Biden était un pur produit du Sénat. Il prenait beaucoup en considération les années de service, et Obama, quant à lui, n’en avait pas suffisamment. Je pense qu’il y avait naturellement un peu de méfiance, je ne pense pas toutefois qu’il s’agissait d’hostilité. »

C’est justement son expérience au Sénat qui le rend d’autant plus attrayant pour la campagne Obama. Axelrod dit de l’ancien sénateur afro-américain : « Il avait besoin de quelqu’un pour négocier avec Mitch »(Mitch McConnell, le coriace chef de l’opposition républicaine au Sénat de 2007 à 2015).

Dans le clan Biden, il y a de nombreux fans d’Obama. Ses proches l’encouragent à envisager le poste et enragent qu’il ait tout d’abord dédaigné l’opportunité lorsqu’il a été approché par des conseillers.

  • Une remontada lors des primaires

Dans sa course à la Maison Blanche, il a remporté une victoire triomphante à la primaire démocrate. Joe Biden avait encaissé trois premiers échecs cuisants, avant de remporter une large majorité en Caroline du Sud. Fort de cette victoire, le candidat avait rallié rapidement les soutiens des autres modérés puis battu son grand rival Bernie Sanders . Joe Biden avait réussi à vite rassembler l’aile gauche du parti, animée par un même objectif : battre Donald Trump.