Ce 7 août, le monde célèbre la Journée internationale de l’éducation. A l’occasion de cette journée, il est préférable de s’arrêter et faire un état de lieux sur l’éducation des filles qui reste, nonobstant moult efforts lamentable en Afrique subsaharienne en général, et au Tchad en particulier.

La journée internationale a été instituée parce que l’éducation n’est pas encore une réalité pour tous les enfants du monde. Cette réalité est d’autant plus visible chez la population féminine que masculine.

Selon un communiqué de presse du Groupe de la Banque Mondiale, publié le 11 juillet dernier, près de 132 millions de filles ne sont pas scolarisées dans le monde, dont 75% sont des adolescentes. En Afrique subsaharienne et particulièrement au Tchad, 40% des filles en moyenne achèvent le premier cycle de leur enseignement secondaire. Cette situation est grave et s’explique par diverses raisons : le mariage précoce, la maternité précoce et l’inégalité de genre. Ces facteurs constituent les premiers obstacles au cursus scolaire des filles en Afrique en général et au Tchad en particulier. Pourtant, plusieurs avantages économiques et sociaux découlent de la scolarisation des filles.

« Quand 130 millions de filles sont incapables de devenir ingénieurs, journalistes ou dirigeantes parce que l’éducation est hors de leur portée, le monde perd des milliers de milliards de dollars qui pourraient renforcer l’économie mondiale, la santé publique et la stabilité », a déclaré Malala Yousafzai, co-fondatrice du Fonds Malala et lauréate du prix Nobel de la paix en 2012.

« L’accès limité des filles à l’éducation et les obstacles à l’achèvement d’une scolarité de 12 ans coûtent aux pays entre 15 000 et 30 000 milliards de dollars de perte de productivité et de revenus tout au long de la vie », indique le rapport de la Banque Mondiale Publié à la veille du jour de Malala, célébré par les Nations-Unies.

Vu les multiples avantages qu’offre l’éducation des filles, il est plus qu’urgent de mettre plus d’engagement dans ce domaine. Si les dirigeants ont l’ambition de créer un monde meilleur, ils doivent nécessairement commencer à investir des moyens colossaux en faveur de la scolarisation des filles. Ils doivent aussi adopter des politiques économiques salvatrices et créatrices d’emplois en faveur de cette frange de la population vulnérable.