SÉCURITÉ – Lors du sommet qui s’est tenu le 13 janvier à Pau, les présidents du G5 Sahel et français ont décidé de faire un redéploiement stratégique dans les zones d’invention et une augmentation de l’effectif de la force Barkhane.

Ils optent pour un reploiement stratégique dans les zones d’intervention, une lutte spécifique contre le groupe jihadiste de l’Afrique de l’ouest, une augmentation de l’effectif des soldats sur le théâtre de combat. C’est en tout les grandes lignes qui sont tracées lors du sommet de Pau.

En réunion en France le 13 janvier, les présidents du G5 Sahel autour du président Emmanuel Macron ont défini un nouveau cadre de leurs engagements dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Une stratégie conjointe a été élaborée afin de contrer la résurgence du terrorisme dans la sous-région. En effet, les présidents ont opté pour un redéploiement stratégique, c’est-à-dire resserré sur les trois frontières Niger-Burkina-Mali. Cette zone est reconnue comme le théâtre des exactions terroristes. Elles ont été aussi connues pour être une zone de transhumance pour les groupes terroristes.

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Ajouter à cette décision, l’augmentation de l’effectif de la force armée barkhane à 4720 soldats. En tout, une augmentation de 220 soldats sur l’effectif a été décidé par Paris. Selon quelques indiscrétions, l’envoi des troupes tchadiennes en appui aux soldats déjà sur place est envisagé dans les jours qui viennent.

Vers la déstabilisation des jihadistes

Pour beaucoup d’observateurs politiques, ces mesures marquent des avancées considérables dans la lutte contre le jihadisme dans le Sahel. « Ces mesures sont à saluer. Ils marquent un tournant important dans la lutte contre le terrorisme dans le G5 sahel », lit-on sur la page Facebook de « appel sur l’actualité », une émission de RFI . Tant d’autres pensent que le sommet de Pau a été décisif et avantageux pour la lutte contre le terrorisme.

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Mais ces mesures seules ne suffisent pas de résoudre la crise qui perdure depuis à peu près une décennie déjà. Pour certains analystes politiques, la lutte est loin d’être gagnée par Barkhane. Et donc, cette lutte passe par la lutte contre la pauvreté et le sous-développement avant d’arriver à la finalité qui est sécuritaire.

En attendant la matérialisation de ces mesures sur le terrain, l’on espère une déstabilisation partielle de la force de frappe du groupe jihadiste d’Afrique de l’ouest.