Le rapport 2021 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le paludisme montre une augmentation du nombre des décès.

En 2020, le nombre de décès dû au paludisme a été estimé à 627.000 au niveau mondial, soit 69.000 décès de plus que l’année précédente. Même si près des 2/3 de ces décès (47.000) sont dus à des perturbations durant la pandémie de Covid-19, le tiers restant (22.000) reflète, d’après le rapport, l’évolution de la méthodologie de l’OMS, indépendamment des perturbations associées à la Covid-19.

Selon la nouvelle méthodologie de l’OMS (publiée le 17 novembre dans la revue Lancet) , le paludisme représente une part importante (7,8%) des décès chez les enfants de moins de 5 ans qu’on ne croyait auparavant. D’après la méthodologie précédemment utilisée par l’OMS, la maladie était responsable de 4,8% des décès chez les moins de 5 ans.

En Afrique, 32 pays subsahariens supportent près de 93% de tous les décès dus au paludisme dans le monde. Ces nouvelles estimations soulignent que l’Afrique continue de payer le plus lourd tribut ( 96% de tous les décès dus au paludisme en 2020) et que les enfants de moins de 5 ans sont les premières victimes de la maladie ( 80% de tous les décès dus au paludisme dans la région concernant des enfants de moins de 5 ans).

Même après application de cette nouvelle méthode, il est constaté une tendance à la baisse du taux de mortalité qui s’est maintenue de 2000 à nos jours. La mortalité associée au paludisme a chuté de 30, 1 décès pour 100.000 habitants exposés au risque de paludisme en 2000 à 13,8 en 2019 et 15,3 en 2020.

Le rapport renseigne que 10,6 millions de décès dus au paludisme ont été évités dans le monde entre 2000 et 2020. La plupart de ces décès ( 95%) ont été évités dans la région Afrique de l’OMS.