INTERNATIONALE – L’Organisation des Nations Unies a fêté ce 24 octobre ses 75 ans. Nous vous proposons ses trois succès notables depuis sa création.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) souffle ce samedi 24 octobre 2020 ses 75 bougies. Cette institution internationale qui a officiellement vu le jour le 24 octobre 1945, en remplacement de la Société des Nations (SDN), compte aujourd’hui 193 États membres. La mission qui lui a été assigné est de maintenir la paix et la sécurité dans le monde et développer les relations amicales entre les nations.

Promouvoir les droits de l’Homme, fournir une aide humanitaire et garantir le droit international, telles sont ses ambitions. Comme le stipule sa charte fondatrice, l’ONU a pour but de « préserver les générations futures du fléau de la guerre ».

Plusieurs fois, ses limites ont été soulignées. Pourtant, l’Organisation se félicite d’un bilan positif. La preuve : aide humanitaire à 86,7 millions de personnes dans le monde, couverture des besoins en vaccin de la moitié des enfants de la planète et protection de 82,5 millions de personnes fuyant la guerre, la famine ou la persécution. Nous vous proposons les trois moments forts de l’histoire des Nations Unies.

  • Son rôle dans le processus de la décolonisation

La décolonisation est présentée comme « l’un des chapitres les plus importants de l’histoire de l’Organisation » et l’une des plus grandes réussites de l’ONU.

Le Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres, s’est félicité d’ailleurs que le comité spécial de la décolonisation des Nations Unies ait « accompagné de nombreux territoires dans leur cheminement » vers l’indépendance. « Les peuples des territoires doivent faire entendre leur voix », ajoutait-il, évoquant notamment le cas de la Nouvelle-Calédonie où le « non » l’a emporté lors d’un deuxième référendum d’autodétermination organisé début octobre.

  • Le maintien de la paix

Quelque 95 000 personnels militaires, de police et personnels civils sont actuellement déployés à travers 13 missions de maintien de la paix, comme au Liban, au Soudan ou au Mali.

  • Une caisse de résonance des enjeux du monde ?

Pour l’historien Pierre Grosser, interrogé par BMTV, l’ONU a le pouvoir de fixer un nouveau vocabulaire et d’imposer un nouvel agenda. « C’est notamment ce qui a été fait sur la question environnementale et sur les droits des femmes. » Selon ce spécialiste des relations internationales, auteur de « L’histoire du monde se fait en Asie : une autre vision du XXe siècle », si l’Onu « ne peut pas faire d’exploit », elle peut néanmoins « mettre sur la table » des problèmes fondamentaux, aux États membres de s’en emparer.

« Ce n’est pas toujours très spectaculaire mais beaucoup de choses ont avancé grâce aux nouvelles idées poussées à l’intérieur de l’ONU. C’est une caisse de résonance des problèmes et des enjeux du monde contemporain mais aussi un lieu de batailles d’idées et de mots, comme en ce moment avec la Chine sur les droits de l’Homme. Cette dernière bagarre pour placer ses pions à des postes d’influence au sein des agences et permettre des conditions au respect des droits de l’homme. »

Avec bfmtv.com