Le diplomate tchadien quitte Bamako et la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilisation du Mali) pour devenir le chef du bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

La double information circulait depuis un mois dans les couloirs du siège de l’ONU à New York. Elle est désormais presque officielle depuis l’adoption début mars, par le Conseil de sécurité, des propositions de nominations soumises par le Secrétaire général, Antonio Guteres.

Le Tchadien Mahamat Saleh Annadif, âgé de 64 ans, cédera le 1er avril son poste bamakois de représentant spécial et de chef de la MINUSMA au Mauritanien El Ghassim Wane et occupera, à compter de cette date, celui de représentant spécial, chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, basé à Dakar.

Natif d’Arada, ancien ministre des Affaires étrangères et ex-secrétaire général de la présidence sous Idriss Deby Itno, Annadif dirigeait la MINUSMA depuis un peu plus de cinq ans. Un exercice complexe et exposé pour lequel il n’aura pas démérité, son action étant régulièrement saluée tant par les partenaires extérieurs du Mali que par la classe politique locale.

À Dakar, Annadif succédera au diplomate ghanéen Mohamed Ibn Chambas, 70 ans, ancien secrétaire exécutif de la CEDEAO qui, depuis six ans, a eu à gérer des crises électorales (Togo, Guinée, Côte d’Ivoire…) avec des résultats mitigés.

Outre ses responsabilités en matière de diplomatie préventive, de médiation et de facilitation, le Tchadien devra faire avancer des dossiers aussi divers que la bonne gouvernance, la lutte contre le terrorisme et la criminalité, l’état de droit ou le contentieux frontalier entre le Nigeria et le Cameroun.

Source : Jeune Afrique