NEW YORK (Nations Unies), 22 septembre (Xinhua) — Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et son ambassadrice de bonne volonté, la chanteuse colombienne Shakira, ont exhorté mardi les dirigeants mondiaux à investir massivement dans le développement mental des jeunes enfants.

A la lumière de nouvelles données scientifiques qui permettent de mieux comprendre les effets durables des carences et du stress sur les cerveaux en développement des jeunes enfants, Shakira a appelé les pays à prêter davantage d’attention au développement mental des enfants, lors d’une conférence de presse mardi au siège de l’ONU à New York.

“Plus de 100 millions d’enfants sont privés d’école et 159 millions de garçons et de filles de moins de cinq ans dans le monde sont chétifs aussi bien physiquement que cognitivement en raison d’un manque de soins et d’une nutrition appropriée”, a déclaré la chanteuse, qui a participé à une manifestation sur ce sujet aux côtés du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, du Directeur exécutif de l’UNICEF, Anthony Lake, et du Directeur du Centre sur le développement de l’enfant à l’Université de Harvard, Dr Jack P. Shonkoff.

“Si nous n’investissons pas assez dans le développement de l’enfant, des millions d’enfants naîtront dans le même cycle de pauvreté et de manque d’opportunité”, a-t-elle ajouté.

Selon l’UNICEF, le développement du cerveau est plus intense pendant la petite enfance, avec près de 1000 connexions neurales chaque seconde. Ces connexions synaptiques forment la base de la santé et du bien-être d’un enfant, y compris sa capacité à apprendre, à s’adapter au changement et à gérer l’adversité.

Des données chiffrées de l’UNICEF montrent que près d’un tiers des enfants de moins de cinq ans dans les pays à revenu faible et moyen grandissent dans des environnements et des situations qui peuvent interférer avec cette période de croissance et de développement rapide.

Selon de nouvelles données scientifiques, les cerveaux en développement des jeunes enfants sont aussi bien affectés par des facteurs environnementaux que par la génétique. Une nutrition inadéquate, un manque de stimulation, et un stress toxique peuvent avoir un impact négatif sur le développement du cerveau.