Longtemps porté par le Niger, le bonnet d’âne de pays le plus pauvre d’Afrique de l’Ouest échoit à la Sierra Leone. Soutenues par l’ambitieux programme Renaissance, les bonnes performances économiques du Niger se reflètent dans un taux de croissance annuel moyen de 6,3 %, sur la période 2011-2019.

La forte croissance économique enregistrée sur la période 2011-2019, qui se situe à une moyenne annuelle de 6,3 % selon les données de la Banque mondiale, a permis aux 24 millions d’habitants du Niger de voir leur niveau de vie s’améliorer. Ainsi, bon dernier dans le classement des pays les plus pauvres d’Afrique de l’Ouest, durant de nombreuses années, le Niger vient de céder sa place à la Sierra Leone qui a affiché sur la même période un taux de croissance annuelle de 4,2 %.

En outre, le Niger ne fait désormais plus partie du cercle peu enviable des dix pays les plus pauvres du continent.

L’impressionnante croissance économique du Niger résulte en bonne partie des réformes accomplies ces dernières années, notamment en matière de bonne gouvernance et d’amélioration du climat des affaires. Le programme de Renaissance et ses 8 axes destinés à redresser tous les secteurs de la vie socio-économique du pays ont permis aux populations de bénéficier des retombées de cette croissance.

Fait intéressant, les performances du Niger semblent contredire les propos régulièrement tenus par un certain nombre d’experts, et selon lesquels une forte croissance démographique empêcherait un pays de progresser. En effet si le pays affiche un taux de fécondité de 7 enfants par femme, le plus élevé du monde, la Sierra Leone affiche un taux de fécondité de 4,2 enfants par femme.

Toutefois, les défis demeurent. Malgré les avancées notables, le secteur de l’éducation par exemple, ne bénéficie toujours pas des ressources nécessaires à un fonctionnement optimal et le secteur industriel est à un stade embryonnaire.

Dans les années à venir, l’augmentation de la production du pétrole devrait permettre au pays d’enregistrer un taux de croissance moyenne annuel de 9 %. Cette conjoncture devrait, si les efforts sont poursuivis dans le sens de la lutte contre la corruption et de la bonne gouvernance, permettre une plus grande amélioration du quotidien des Nigériens.

source: AgenceEcofin