Elle ne s’exprimera cependant pas, comme prévu, devant ses milliers de supporteurs réunis dans un centre de conférences au toit de verre, le Javits Convention Center.

“C’est incroyable!”, soulignait de son côté Glenn Ruti, 54 ans. “Le pays veut du changement”.

Et au fil des résultats, les mines s’étaient, à l’inverse, allongées à l’intérieur de la soirée électorale d’Hillary Clinton.

Certains supporteurs choqués, venus parfois de très loin, sont repartis en pleurant sans attendre le résultat final.

“C’est tout simplement incroyable”, se désolait Anabel Evora, 51 ans. “Je prie et je ne suis pas croyante… Nous avons besoin d’un miracle. Je suis triste, je sens que je vais pleurer”.

Mme Clinton a regardé les résultats dans un hôtel de New York avec son mari Bill Clinton et leur fille Chelsea, accompagnée de son mari et de leurs deux enfants.

Plus de 200 millions d’Américains étaient appelés aux urnes mardi pour choisir le successeur de Barack Obama, extrêmement populaire, qui quittera la Maison Blanche le 20 janvier après huit années au pouvoir.

Sa première élection, en 2008, avait nourri l’espoir d’un pays plus uni. La campagne 2016 l’a profondément divisé.

Hillary Clinton comptait pour l’emporter sur les minorités, les jeunes, les électeurs blancs diplômés et sur les femmes qui constituent la majorité de l’électorat (environ 52% lors des précédentes présidentielles).

Celle qui a été tour à tour Première dame, sénatrice de New York puis chef de la diplomatie américaine, présentait un CV impressionnant, mais sa personnalité suscite peu d’enthousiasme.

“J’espère qu’il y a plus d’Américains sains d’esprit que fous”, y disait Sharon Jones, 50 ans, venue de Chicago, avant le résultat final. Et si Donald Trump l’emportait mardi soir ? “Il paraît que le Canada c’est très beau au printemps”, plaisantait-elle, évoquant avant les résultats la possibilité de quitter le pays.

La campagne, particulièrement violente, faite souvent d’attaques personnelles, a laissé un goût amer et a accru la méfiance des Américains envers leur classe politique.