La hausse des cours des produits alimentaires de base est une préoccupation majeure pour les pays en développement. Si une flambée a déjà été constatée en 2020 par rapport à 2019, la situation s’est aggravée durant l’année écoulée.

L’année 2021 a connu une augmentation record des prix alimentaires mondiaux.

L’indice FAO qui suit l’évolution des cours des 5 denrées les plus échangées sur le marché international (céréales, huiles, viande, sucre et produits laitiers) s’est en effet établi à 125,7 points, soit une hausse de 28 % par rapport à 2020 et le niveau le plus élevé depuis 2011.

Si cet emballement a touché tous les produits étudiés, la tendance a été particulièrement marquée pour les huiles végétales, les céréales et le sucre. Au niveau de la première denrée, les cours ont affiché une progression de 65,8 % par rapport à 2020, s’élevant à un niveau historique. 

Pour leur part, les céréales ont vu leur prix grimper de 27,2 % en glissement annuel atteignant leur plus haut niveau depuis 2012. Le maïs et le blé ont porté cette dynamique avec des hausses respectives de 44 % et 31 %, comparativement à 2020, en raison des tensions sur l’offre. Du côté du sucre, l’indice a atteint en 2020, un sommet jamais enregistré depuis 2016. 

Alors que globalement, la flambée est problématique pour les populations des pays en développement qui consacrent une grande partie de leur revenu à des denrées de base, la FAO indique que le phénomène pourrait encore se prolonger en 2022. « La hausse des prix des intrants, la pandémie de coronavirus et les incertitudes climatiques laissent peu de place à l’optimisme sur un retour à des conditions de marché stable », prévient Abdolreza Abbassian, économiste en chef de l’organisme onusien.

Déjà d’après la FAO, la hausse des prix des denrées devrait contribuer à une hausse de la facture des importations mondiales alimentaires à 1,75 trillion de dollars en 2021, un record.

Avec Agence Ecofin