Le roi Abdallah d’Arabie saoudite est décédé et a été inhumé vendredi à Ryad. Il avait 90 ans. Son demi-frère Salmane lui succède à la tête de ce pays ultraconservateur, berceau de l’islam mais aussi première puissance pétrolière mondiale et gros acheteur d’armes helvétiques.

A 01h00 (23h00 jeudi en Suisse), le palais royal a annoncé le décès d’Abdallah et la nomination de son successeur. Souffrant d’une pneumonie, le roi était hospitalisé depuis le 31 décembre.

L’enterrement a eu lieu en début d’après-midi en présence de nombreuses personnalités. Parmi elles, notamment, le président turc Recep Tayyip Erdogan et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al Thani.

Allié de Washington et des Occidentaux dans la lutte anti-djihadiste, Abdallah a officiellement gouverné le royaume sunnite pendant une décennie. Il en tenait toutefois les rênes depuis la mauvaise santé de son demi-frère, le roi Fahd, en 1995.

Dirigeant “sincère”

Alors que le président américain Barack Obama a salué la mémoire d’un “ami précieux”, son homologue russe Vladimir Poutine a loué un “homme politique sage”. La chancelière allemande Angela Merkel a salué un homme qui a défendu “le dialogue entre le monde musulman et l’Occident”.

Le président français François Hollande ainsi que le vice-président américain Joe Biden prévoient de se rendre à Ryad samedi pour présenter leurs condoléances. Le prince Charles d’Angleterre et le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif y sont aussi attendus, de même qu’une délégation représentant la Suisse.

La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga a de son côté rendu hommage au défunt roi Abdallah d’Arabie saoudite, dans un message de condoléances à son successeur Salmane bin Abdelaziz.

Le nouveau roi a procédé, dès son intronisation vendredi, à des nominations clés qui marquent l’entrée des princes de “deuxième génération” dans l’ordre de succession. Les postes attribués renforcent aussi l’influence de sa branche au sein de la famille des Al-Saoud.

Dans un décret royal, il a annoncé la nomination de Mohammed ben Nayef comme futur prince héritier et d’un de ses fils, le prince Mohammed, comme ministre de la Défense.

Dans son premier discours retransmis à la télévision nationale, le nouveau roi s’est engagé à continuer sur le chemin de ses prédécesseurs, une “grande responsabilité” selon lui. Il a aussi plaidé pour la continuité dans la politique du royaume pétrolier et l’unité au sein du monde musulman.

(ats / 23.01.2015 18h16)