Malgré le risque de contracter la Covid-19, un demandeur d’asile d’origine tchadienne n’a pas hésité à porter secours à un homme, victime d’un malaise cardiaque à Montréal, au Canada. Son acte a été relayée par Le Journal de Montréal.

Ce jour-là, Alexis Achindebya Deuzoumbé,  demandeur d’asile était à son poste de gardien de sécurité à l’école secondaire Louis-Riel, dans l’arrondissement Rosemont-La-Petite-Patrie. Il travaillait aux abords de la file d’attente pour les tests de dépistage de la Covid-19. « Et là, j’ai aperçu un gars tomber sur le dos. J’ai tout de suite vu la souffrance dans les yeux de sa blonde qui était à côté, impuissante », raconte-t-il au Journal de Montréal.

Alexis s’est précipité auprès de la victime. Il a commencé un massage cardiaque, en criant d’appeler le 911. « Il ne respirait plus du tout. J’ai dû faire près d’une centaine de manœuvres de réanimation avant qu’il souffle. Je connais la souffrance. J’ai côtoyé la mort dans mon pays. Je ne pouvais pas le laisser là et ne rien faire », souffle le jeune de 33 ans, ému aux larmes en racontant sa mésaventure de jeudi dernier, à Montréal.

Les ambulanciers sont arrivés sur les lieux, puis ont pris le relais du brave secouriste. « J’étais vraiment content, rempli de joie de voir qu’il avait repris conscience », confie le jeune.

« Pour nous, c’est un geste héroïque », insiste Stéphane Marcoux, responsable des cliniques mobiles du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

M. Deuzoumbé, agronome de formation, se dit par ailleurs reconnaissant envers son nouvel employeur d’avoir eu l’opportunité d’apprendre des notions de secourisme.  Son épouse et leur bébé de 11 mois sont toujours coincés dans ce pays. Ils attendent que le père de famille soit officiellement accepté avant d’espérer venir le rejoindre. « Quand je lui ai raconté ce qui s’était passé, elle m’a demandé si je pouvais sauver leur vie, à eux aussi », lance-t-il.

Source : Le Journal de Montréal