Les dons de vaccins contre la COVID-19 qui seront faits l’année prochaine arriveront “beaucoup trop tard pour ceux qui meurent aujourd’hui“, a souligné vendredi Tedros Adhanom Ghebreyesus, chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d’un point de presse virtuelle depuis Genève.

“L’incapacité mondiale à partager équitablement les vaccins anti-coronavirus alimente une pandémie à deux vitesses qui fait maintenant des ravages chez certaines personnes les plus pauvres et les plus vulnérables du monde”, a dénoncé le patron de l’OMS, indiquant notamment que moins de 2% de la population africaine a été vaccinée.

Selon lui, bien que le nombre absolu de cas et de décès nouvellement signalés en Afrique reste inférieur à celui des autres régions, le taux d’augmentation élevé est très préoccupant. Au cours des sept derniers jours, le nombre de cas signalés en Afrique a augmenté de plus de 50% et celui de décès signalés, de 32%.

Il a indiqué que les objectifs mondiaux initiaux sont de vacciner “au moins 10% de la population de chaque pays d’ici septembre, au moins 40% d’ici la fin de l’année et 70% d’ici à la mi-2022“, et que “ce sont les étapes critiques que nous devons atteindre ensemble pour mettre fin à la pandémie de COVID-19“.

Nous souhaitons que les vaccins soient donnés maintenant pour sauver des vies“, a fait valoir le chef de l’OMS, révélant que la majorité de doses de vaccin sont aujourd’hui administrées dans les pays riches.

Selon l’agence onusienne, plus de la moitié des pays et économies à revenu élevé et moyen supérieur ont maintenant administré suffisamment de doses pour vacciner complètement au moins 20% de leur population, alors que seuls 3 des 79 pays en développement ont atteint le même niveau.