YAOUNDE, 25 juillet (Xinhua) — Le bilan de l’attentat-suicide survenu samedi soir à Maroua, localité de l’Extrême-Nord du Cameroun, s’est alourdi à 19 morts et environ 40 blessés, selon un nouveau bilan annoncé par des témoins et des sources sécuritaires.

Cette attque intervient trois jours après une double attaque qui avait causé au moins 12 morts et plus d’une trentaine de blessés mercredi dans cette même localité.

L’auteur du nouvel attentat est une femme qui s’est fait exploser aux environs de 19H40 (18H40 GMT) dans un bar baptisé “Vip”, au lieu dit Pont, une place bruyante de Maroua, comme le marché central de cette ville, qui a été le théâtre du double attentat de mercredi perpétrés par des jeunes filles, a rapporté un témoin à Xinhua. Information confirmée par des sources sécuritaires.

Elle est soupçonnée, comme les auteures des attentats précédents, d’être une adepte de la secte islamiste Boko Haram.

Les forces de défense et de sécurité camerounaises avaient pourtant renforcé leur dispositif de surveillance et de dissuasion dans cette région après la récente tragédie que cette ville à dominante musulmane et d’ordinaire paisible et très animée, y compris pendant le couvre-feu institué par les autorités administratives en 2014, vivait pour la première fois.

Face à ce drame, un climat de panique et psychose s’était emparé des habitants de Maroua, la principale ville de la région de l’Extrême-Nord et zone de transit du commerce du Tchad avec l’extérieur.

Le 13 juillet, deux autres femmes s’étaient fait exploser à Fotokol, localité proche de la frontière nigériane toujours dans l’Extrême-Nord, causant 13 morts dont un soldat tchadien, selon le bilan officiel.

D’après certaines sources, ces kamikazes seraient des jihadistes endoctrinées et formées au terrorisme par Boko Haram dans son fief de Maiduguri, dans le Nord-est du Nigeria.

La secte islamiste a par ailleurs recruté des milliers de jeunes camerounais désœuvrés, originaires de l’Extrême-Nord.