Entamé le 16 novembre, le recrutement à l’université de N’Djamena draine un nombre important de bacheliers. Problème : par manque de place, à 9 jours de la date de clôture, certains aspirants étudiants sont déçus.

Comparé aux premiers jours du recrutement, l’engouement a, baissé d’un cran. Les bousculades à l’entrée de la présidence de l’université de N’Djamena ne sont pas observées.

Si, d’une part, cela s’explique par le recrutement de certains candidats dans la plus grande université du pays ; d’autre part, cela met en lumière la faible capacité d’accueil de cette université.

A la dernière session, Kebzabo a obtenu son baccalauréat scientifique (D). Après cinq jours d’attente, il a pu se mettre dans le rang, le lundi. Son espoir de s’inscrire, au département de biologie, sera vite douché. ‘’J’ai quitté la maison à 3h et je suis arrivé à 5h. Arrivé près de leur guichet, on nous dit que c’est déjà clôturé. Qu’on attende jusqu’à nouvel ordre. C’est malhonnête leur organisation ‘’, s’emporte-t-il.

Jean est venu ”guetter” une possibilité d’inscrire son petit-frère au département des sciences et techniques de l’information et de la communication (STIC). Son constat est aussi amer. ‘’Il y a beaucoup de difficultés. Il y a des étudiants qui viennent à 3h, 4h. Et c’est jusqu’à 9 h que l’administration s’ouvre. Il est dit que la clôture est pour le 15 décembre. Mais, bien avant, il y a la clôture de certaines filières comme la communication. Même l’administration, la psychologie. Peut-être qu’on va l’inscrire dans un institut ‘’, envisage-t-il.

Auprès de lui, une jeune bachelière, assise à même le sol, croit à sa ‘’chance’’ en STIC. Comment ? ‘’On attend de voir s’ils peuvent nous recruter’’, dit-elle. Contrairement à ces bacheliers ‘’malheureux’’, Salomon a, presqu’arraché son inscription au département d’anglais. Ce qui lui fait oublier sa longue attente. Dans un long rang, il n’attend qu’à se faire enrôler et avoir sa matricule d’étudiant.

Pour le moment, l’on ne sait combien de nouveaux étudiants, chaque département est en mesure d’accueillir. Le président de l’université de N’Djamena n’a pas réagi à notre sollicitation.

Ce qui est sûr, nous ne sommes que, dans la plupart des départements, au début du second semestre de l’année académique 2021-2022. Et la prochaine rentrée sera lancée, comme d’habitude, avec un grand retard.