Le projet « Tamatimna » qui signifie « nos tomates » en arabe local tchadien est porté par un groupe de jeunes et vise à apporter des solutions innovantes dans la filière tomate au Tchad.

Tamatimna n’est qu’un projet en phase de prototypage mais ne cesse de convaincre certains jurys et des investisseurs. Déjà, le projet a gagné le 1er prix de Global Startup Week-end à l’occasion de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat au Tchad 2018 et, récemment désigné unanimement par le jury d’Entreprendre 2019 comme meilleur projet.

Tamatimna est une micro industrie qui va opérer dans le secteur de la transformation, de la conservation et de la commercialisation de la tomate, mais également la vente des produits issus de la transformation. Le projet va offrir à sa clientèle une variété de produits comme le Ketchup, la tomate concentrée, la tomate en poudre et la tomate fraîche.

« Nous avons constaté une très grande quantité de détérioration de tomate fraîche au Tchad d’où l’idée même du projet » fait savoir Fatime Hachim, productrice-réalisatrice, communicante et membre de l’équipe. Il y a « non seulement la détérioration d’une grande quantité de tomate pendant la période de forte production mais aussi le problème de l’insalubrité et la mauvaise qualité de tomate en poudre, mélangée avec la brique cuite. C’est pourquoi en tant que jeunes nous voudrions résoudre ces problèmes à travers ce projet » complète Saleh Ousman Likali, juriste administrateur.

Selon Ahmad Mahamat Assafi, agronome, doctorant en biotechnologie et membre de l’équipe de Tamatimna, il est inconcevable qu’un pays comme le Tchad qui est à vocation agro-sylvo-pastorale importe les produits maraichers comme la tomate du Cameroun. « Pour faire face à cette situation, Tamatimna se porte garant de faire une production locale et bio puis la conserver en vue de mettre sur le marché au moment où le besoin se fait sentir par les consommateurs » promet-il.

Tamatimna tire aussi sa force du dynamisme et de la pluridisciplinarité de ses membres.  « J’aime toutes les techniques qui permettent de libérer son potentiel. Alors j’ai découvert avec le temps que l’entrepreneuriat est un moyen qui permet de creuser ses meilleures ressources pour ensuite se créer une vie sur mesure » dixit Yasmine Djibril Ahmat,  historienne, juriste en formation et membre actif de l’équipe.

« Nous croyons à nos ambitions et à l’idée de porter ce projet plus haut. Yes we can » dit Ahmad Mahamat avec courage et plein d’espoir.