L’inhumation de Mbaiguedem Richard, décédé après sa détention du Commissariat de sécurité publique (CSP6), a donné lieu à de vives tensions entre les jeunes et les policiers. C’était le qui-vive hier de Moursal à Toukra. Tchadinfos.com vous dresse le bilan de cette journée tendue.

Les arrestations ont commencé après l’enterrement de Mbaiguedem Richard, “victime de la cruauté policière” selon sa famille, au cimetière de Toukra. “Juste après l’enterrement, quand nous quittions les lieux, la police a commencé à tirer de gaz lacrymogène”, a témoigné une jeune habitante de Moursal. C’est à la sortie du cimetière que quelques jeunes sont arrêtés.

Un mouvement de colère va alors commencer. Cris, concert de klaxons, le climat était agité du côté des amis du défunt. Réplique des policiers : des tirs de gaz lacrymogène.  Le retour au domicile familial à Moursal va être embarrassant pour ces milliers de jeunes qui ont accompagné leur camarade à sa dernière demeure.

Une moto de la police et deux postes de contrôle brûlés

Dans leur débandade, les jeunes ont brûlé le hangar qui tient lieu de poste de contrôle pour les agents des eaux et forêts. En même temps, une moto de la police se trouvant là a été incendiée. Plusieurs agents de sécurité seront tabassés par la foule. Une dizaine d’agents de sécurité seront conduits dans les structures sanitaires des casernes. Aussi un autre hangar de la brigade de circulation sur le rond-point de Walia sera incendié

Plusieurs interpellations des manifestants

Une vingtaine des jeunes ont passé la nuit en garde à vue dans les différents commissariats de N’Djamena, confirme une source policière. Ils sont tous arrêtés après l’inhumation de Mbaiguedem Richard.

Lire aussi : Tchad : des présumés malfrats appréhendés à N’Djamena par la police