L’édition 2025 de l’indice de liberté économique, publié par le think tank américain The Heritage Foundation, révèle que le Tchad se classe au 133ème rang sur 176 pays, parmi les nations évaluées. Ce classement positionne le Tchad dans la catégorie des pays “pratiquement pas libres” sur le plan économique, soulignant des défis considérables en matière de promotion d’un environnement économique favorable.

L’indice de liberté économique évalue les pays en fonction de 12 indicateurs regroupés en quatre grandes catégories : l’État de droit, la taille du gouvernement, l’efficacité réglementaire et l’ouverture des marchés. Il ressort de l’analyse que l’économie africaine, de manière générale, souffre d’une forte prévalence de la corruption, de niveaux élevés de pression fiscale et d’un faible degré d’ouverture des marchés. Le Tchad n’échappe pas à cette réalité.

Maurice, en tant que leader africain de la liberté économique, se distingue avec un score de 75 points et se classe au 15ème rang mondial. Cependant, aucun pays africain ne figure dans la catégorie des économies “libres“, et seulement un seul est considéré comme “globalement libre” (Maurice). Le Tchad, quant à lui, se retrouve parmi les 31 pays africains classés comme “pratiquement pas libres” sur le plan économique.

Les facteurs spécifiques qui affectent le Tchad incluent des faiblesses au niveau de l’État de droit, avec des problèmes de corruption et d’intégrité gouvernementale. De plus, une taille importante du gouvernement, se traduisant par des dépenses publiques élevées et une pression fiscale considérable, entrave la liberté économique. L’efficacité réglementaire est également un défi, avec des réglementations qui entravent la liberté des affaires et du travail. Enfin, l’ouverture des marchés est limitée par des restrictions commerciales et un manque de liberté d’investissement.

Pour améliorer son classement, le Tchad devra s’attaquer à ces problèmes structurels. Cela inclut des efforts pour renforcer l’État de droit, réduire la corruption, améliorer l’efficacité réglementaire et ouvrir davantage les marchés au commerce et à l’investissement. Ces réformes sont essentielles pour créer un environnement économique plus favorable à la croissance, à l’entrepreneuriat et à la prospérité pour tous les citoyens tchadiens.