Il y a trois jours, un incendie dont l’origine reste à déterminer est survenu sur le site pétrolier de Miandoum, dans le Logone Oriental. Le secrétaire général de ladite province, Gana Djekila, a fait une descente pour constater les dégâts et annoncer des mesures pour prévenir d’éventuels risques sur le plan sanitaire et environnemental.

Un incendie d’origine inconnue a secoué le site pétrolier de Miandoum. Quatre cuves ont été touchées.  « C’est une installation très complexe qui nécessite des mains compétentes qu’on va faire venir de l’extérieur, ou du pays pour pouvoir se mettre à faire un travail profond avant de réaliser pourquoi cela est arrivé », explique le secrétaire général de la province du Logone Oriental, Gana Djekila, lors de sa descente.

« Nous n’avons que d’yeux pour pleurer. Parce que c’est notre économie qui est en l’air. Quand on ferme ne serait-ce un tant soit peu une vanne pétrolière, il faut imaginer le coût. Donc ces dégâts que nous avions constatés sur les quatre cuves sont énormes », tente-t-il d’évaluer l’ampleur des dégâts au micro de la radio Arc-en-ciel.  

Face aux inquiétudes de la population riveraine de ce site pétrolier quant à une éventuelle contamination de la nappe phréatique et les impacts sanitaires, le SG a tenu à être rassurant. « Nous allons prendre des dispositions nécessaires de sorte que le volet environnemental-eau-assainissement soit pris en compte. Il n’y a pas de menace visible », croit-il.

Ayant appris cet «  incident désastreux »,  le Comité de négociations représentant les employés d’Esso-Tchad,  avait proposé, le 6 novembre, à la direction de ladite entreprise, la levée du lock-out afin de permettre aux employés nationaux, « qui connaissent et maitrisent bien ces équipements, d’intervenir pour possiblement limiter les impacts et aider à la remise en marche de façon saine, pour relancer la production .»

Esso rappelée à l’ordre

A la veille de cette sortie, c’est l’Union des syndicats du Tchad (UST) qui avait dénoncé cet lock-out décidé « sans prescriptions légales des textes en vigueur ». « La direction a entrepris des démarches pour un recrutement massif du personnel expatrié », regrette l’UST qui demande au gouvernement des sanctions « concertées » et « exigeantes » à l’encontre d’Esso-Tchad, pour « restaurer la légalité ».

Esso-Tchad et ses employés nationaux sont en conflit depuis l’annonce de la vente des interêts de la société à Savannah Energy. Elle a notamment proposé à ces derniers le versement de deux mois de salaire six mois après le changement de contrôle; la résolution finale du conflit actuel ( avec renonciation à recours) concernant le projet de vente en cours. Mais, le conseil du personnel national d’Esso, avait estimé que ces propositions n’avaient pris en compte qu’une partie de leurs revendications. Et “le législateur tchadien ne reconnait pas aux parties, dans le cadre d’un conflit collectif, la faculté de renoncer au choix de soumettre leur litige à la procédure d’arbitrage prévu dans le Code du travail”. C’est pourquoi,” Esso-Tchad doit souffrir de laisser la procédure engagée devant le conseil d’arbitrage de suivre son cours”.