Au Tchad, les maladies cardiovasculaires sont l’une des causes importantes de morbidité et de mortalité. Comment éviter les pathologies cardiaques ? La rédaction de Tchadinfos est allé à la rencontre de Kanabet Benoît, médecin traitant, à ce propos.

Les maladies liées au cœur ou l’insuffisance cardiaque, constitue un problème majeur de santé dont sont victimes nombres de Tchadiens. Lorsqu’elles ne sont pas bien traitées, ces maladies compliquent et peuvent conduire très vite à l’infarctus du myocarde qui est un blocage du flux sanguin vers le muscle cardiaque. « Les symptômes d’un cœur fatigué commencent toujours par la fatigue, et aussi les difficultés respiratoires », explique Dr Benoît Kanabet.

Selon une étude du service de cardiologie de l’hôpital général de référence nationale datant d’avril 2015 à mars 2016, sur une série consécutive de patients âgés de plus de 15 ans, a été hospitalisé pour maladie cardiovasculaire au sein de ce service. Selon les données de cette étude, les cardiopathies hypertensives représentaient 55%, les accidents vasculaires cérébraux 29%, les cardiomyopathies dilatées 16%, les coronaropathies 13% et le choc cardiogénique 18%. Lesquelles données représentaient les principales affections en cause. La mortalité hospitalière était de 15,4%. De 2016 à 2022, les chiffres n’ont pas été mis à jour.

Pour Benoît Kanabet, médecin traitant, les maladies cardiovasculaires regroupent non seulement les pathologies qui touchent le cœur mais aussi l’ensemble des vaisseaux sanguins, comme l’athérosclérose, les troubles du rythme cardiaque, l’hypertension artérielle, l’infarctus du myocarde ou encore les accidents vasculaires cérébraux. Le médecin traitant ajoute que le cœur est l’organe qui doit pomper le sang vers les autres organes, alors si ce sang n’est pas bien pompé et que les organes ne sont pas alimentés en quantité suffisante, cela crée automatiquement des problèmes d’hypertension artérielle et cela va créer des complications. Pour prévenir les maladies cardiovasculaires, le docteur conseille de suivre et d’adopter un régime alimentaire bien équilibré ; éviter de fumer et éviter le tabagisme passif ; pratiquer une activité physique au quotidien; éviter la consommation excessive du sel, car l’excès de sel fait provoquer des rétentions qui aggravent les pathologies. Promouvoir la santé et le bien-être, c’est l’un des objectifs pour un développement durable dans le monde.

Cet article est rédigé dans le cadre du projet Afrik’Kibaaru. Un projet qui vise à renforcer l’accès à l’information pour un développement durable dans le Sahel.