Les déplacés et réfugiés fuyant exactions de Boko-haram dans le Lac Tchad sont sans assistance faute du financement des aides humanitaires qui baisse.

Ils sont des milliers à quitter leurs villages insulaires du Lac Tchad, à l’appel du gouvernement de libérer les espaces pour mieux affronter la section nigériane Boko-haram. Malgré les bonnes intentions du gouvernement et ses partenaires humanitaires de s’occuper d’elles, ces personnes ainsi déplacées vivent, aujourd’hui dans la précarité, faute de ressources financières et alimentaires suffisantes.

Les 128 068 personnes déplacées et 4 660 réfugiés installés dans les départements de Kaya, Mamdi et Foli, dans la région du Lac, suite aux attaques meurtrières répétées de Boko-haram, sont dans des besoins urgents d’abris, de nourriture et de médicaments. Surtout que beaucoup d’enfants souffrent d’une malnutrition aiguë. En dehors du Programme Alimentaire Mondial (PAM), les autres ONG humanitaires sont presque absentes, faute de ressources, qui ont, considérablement, diminué ces derniers temps. «Pour le moment, le PAM a touché, à lui seul, 90 % des besoins des personnes déplacées et des réfugiés. Il s’agit des besoins en vivres», explique le délégué régional de la Coordination Nationale pour l’Appui à la Réinsertion des Réfugiés (CNARR), M. Abdelkérim Forfor.

Le samedi 11 mars 2016, pour s’enquérir de la situation de ces personnes déplacées et réfugiées de la région du Lac, la directrice exécutive du PAM, Mme Ertharin Cousin, accompagnée de la ministre du Plan et de la Prospective, Mme Mariam Mahamat Nour, est descendue sur le terrain. Pour la directrice exécutive du PAM, il faut vite agir pour alléger la souffrance de ces personnes qui n’ont pas choisi d’être dans ces conditions.

Source: Le Progrès