Un 11 février 1959, il y a 63 ans, l’assemblée législative investissait Sahoulba Gontchomé comme premier ministre du Tchad en remplacement de Gabriel Lisette. Une équipe gouvernementale de neuf membres qui ne fera que trente jours. Le gouvernement Sahoulba sera renversé et remplacé le 12 mars par Ahmat Koulamallah. En plus de son poste de chef de gouvernement, Sahoulba occupe le portefeuille de ministre de l’Instruction publique.

Les autres membres de son gouvernement sont Abbo Nassour (ministre des Finances et Economie), Abderrahim Djallal (ministre du Plan), Adoum Aganaye (ministre de la Santé, Travail et Affaires sociales), Adoum Tchéré (ministre de l’Agriculture), Djibrine Kherallah (ministre de l’Intérieur), Hissein Ousmane (ministre de l’Elevage), Jean Baptiste (ministre des Travaux publics) et Ahmed Koulamallah (ministre d’État, ministre du Tourisme).  

Sahoulba Gontchomé, en plus d’être un homme politique, est un chef traditionnel. Il a été Gong de Léré. Né le 16 octobre 1916 à Léré dans le Mayo-Kebbi au sud du Tchad, il a été Sénateur du Tchad de 1951 à 1959. Il a été aussi plusieurs fois ministres. En effet, Sahoulba Gontchomé, le natif de Léré, a fait ses études primaires à Fort-Lamy avant de devenir secrétaire dactylographe à l’intendance militaire du Tchad puis chef du canton de Léré à partir de 1946. Il exerce également plusieurs activités professionnelles comme commerçant, transporteur, propriétaire agriculteur et éleveur.

Mais, le parcours politique réel de Sahoulba débute avec sa candidature au conseil représentatif du Tchad en 1947. Lors du scrutin, il n’obtient que 5 voix des 20 suffrages exprimés au premier tour. Ce qui fait qu’il n’a pas été élu. En 1951, lorsque Béchir Sow fut élu à l’Assemblée nationale, Sahoulba a pu faire son entrée au conseil de la République comme candidat de l’Union Démocratique Tchadienne et du RPF (Rassemblement du peuple français), un parti politique créé par le général de Gaulle.