GENEVE, 11 janvier (Xinhua) — Le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a exprimé vendredi à Genève son inquiétude pour la situation des populations civiles déplacées par les récents combats dans le nord et l’est de la République centrafricaine.

Selon le porte-parole du HCR Adrian Edwards, le HCR est actuellement à la recherche d’un accès immédiat et inconditionnel à des milliers de réfugiés et aux populations civiles centrafricaines déplacées par les récents combats dans le nord et l’est de ce pays.

Le HCR craint qu’en cas de reprise des combats à grande échelle, beaucoup plus de civils ne soient affectés, et en particulier plus de 700 000 personnes dans la capitale, a indiqué le porte-parole.

Il est impossible de donner des chiffres précis du nombre des personnes nouvellement déplacées en raison de la situation confuse en termes de sécurité et du manque d’accès aux zones contrôlées par les rebelles, a révélé M. Edwards.

Cependant, nous avons reçu des informations selon lesquelles des milliers de personnes ont été déplacées au nord et à l’est du pays depuis l’offensive menée par les rebelles Séléka entamée il y a un mois. Environ 800 000 personnes vivaient dans les zones affectées, lorsque la crise actuelle s’est déclenchée, a-t-il souligné.

Le HCR est extrêmement préoccupé par la situation des populations civiles déplacées, parmi lesquelles nombreux sont ceux qui vivent dans des conditions très difficiles dans des campements reculés ainsi que pour les réfugiés originaires du Soudan du Sud, du Tchad ou de la République démocratique du Congo. La République centrafricaine accueille 17 000 réfugiés et 2 500 demandeurs d’asile.

D’après le HCR, la crise actuelle dans le pays a aussi conduit un petit nombre de personnes à fuir dans les pays voisins. Le personnel du HCR a enregistré 286 réfugiés centrafricains dans la région du Nord-Oubangui dans la province de l’Equateur en République démocratique du Congo, et le HCR a vérifié également des sources indiquant l’arrivée de réfugiés au sud du Tchad.