Actuellement âgée de 16 ans, Halimé Tom a été diagnostiquée drépanocytaire six mois après sa naissance. Sa grande sœur Djannat Tom interpelle l’Etat sur la prise en charge des personnes atteintes de cette maladie.

Malgré la douleur, la jeune Halimé Tom, couchée sous perfusion sur le lit du centre national de lutte contre la drépanocytose, manipule son téléphone. L’espoir est là, lorsqu’on observe la jeune fille souriante. Sa grande sœur Djannat est à son chevet. Depuis 16 ans, Halimé Tom souffre de la drépanocytose. “J’avais étudié la médecine, mais à cause de ma sœur, j’ai abandonné tout“, nous confie Djannat.

Djannat Tom raconte que lorsqu’elles étaient en Arabie Saoudite, 6 mois après sa naissance, Halimé a été déclarée malade de la drépanocytose. Depuis lors, elle est suivie de près. « Vraiment c’est bizarre. Nous sommes 5 dans notre famille mais elle est la seule à avoir la maladie d’anémie », manifeste-t-elle son étonnement. Chaque un ou deux mois, Halimé doit recevoir au moins une poche du sang, sans compter les médicaments.

« Nous l’avions amenée partout dans les hôpitaux à l’étranger mais nous sommes revenus rester au pays. Car tout ce que les parents possédaient (maisons et autres) sont partis dans le traitement. Malgré tout, on n’a pas trouvé le traitement meilleur », se désole Djannat Tom.

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La sœur de Halimé salue la construction du bâtiment pour le centre national de lutte contre la drépanocytose. Mais le bâtiment seul ne suffit pas, il faut l’équiper avec des matériels et des médicaments. « La difficulté au centre est qu’on achète tout ici, même la séringue à 100 francs sans parler de sparadrap et autres. Chaque fois on fait le test de NFS à 8 000 francs. Ce qui énerve encore, il n’y a pas d’hospitalisation dans ce centre », dénonce-t-elle.

Djannat Tom lance un cri d’alarme à l’endroit de l’Etat. « Je demande à l’Etat, d’intervenir pour prendre en charge ces enfants malades de la drépanocytose comme pour les autres maladies (Sida et autres). Ceux qui ont des moyens, partent ailleurs pour se faire soigner mais les autres souffrent tellement », s’apitoie-t-elle.

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