Réunies en assemblée générale le 20 juillet 2022 sous l’égide du président du Conseil des affaires islamiques de Mangalmé concernant les mariages tardifs des jeunes filles de la localité, les autorités traditionnelles et religieuses ont décidé d’adopter la pratique “Amchilini”.
“Amchilini” est une pratique du jargon tchadien qui consiste à solliciter une personne avec ou sans son gré dans le cadre du mariage.
Le conseil supérieur des affaires islamiques du département de Mangalmé a pris acte d’instaurer la pratique de “Amchilini” dans la ville de Mangalmé et les villages environnants. Les arguments dans les livres saints sont qu’à l’époque du prophète “Paix et salut soient sur lui”, une femme la nommée Oum Acharif s’est proposée pour que le prophète l’épouse. Elle a fait cette demande en public. Le prophète s’est tu. Un autre compagnon a demandé au prophète de lui céder cette femme s’il n’est pas intéressé.
Partant de la demande de cette femme profane, le prophète va réagir promptement”.
Les règles de Amchilini se résument comme suit :
1- La femme elle-même demande à un homme qu’elle choisira pour la marier. S’il accepte il payera le 1/4 du dinar qui est l’équivalent de 35 000fr.
2- S’il refuse il payera un forfait de 10.000F.
3/ Si une femme ciblée pour le mariage refuse, elle payera une amende de 15 000F
4/ Celle qui refuse sciemment payera une amende de 25 000F
5/ Une femme illicite en arabe tchadien (harmana) si elle se marie juste pour rendre licite afin de retourner à son premier mari payera 150.000fr d’amende au dernier mari.
5/ Celle qui indispose son nouveau mari par des histoires du premier afin de la laisser sera amendé de 50.000F
Le hadith du prophète dit: “Ho! Jeunes! Celui qui a la capacité d’entre vous, il faut qu’il se marie. Celui qui est incapable, il faut qu’il jeûne pour étouffer son désir”.
Bechir Badjoury Abbanou, correspondant au Guéra