Le constat est fait, la grève déclenchée lundi par la plateforme syndicale pour une durée indéterminée est suivie sur le territoire national. Les salles de classe des écoles et universités publiques sont closes. Pourtant le baccalauréat est prévu pour le mois de juillet.

Il est 19h ce 29 mai 2018, au jardin municipal de Sabangali non loin de l’hôtel Hilton. Ils sont des centaines installées en groupe ou individuellement dans ce jardin. Devant eux, des cahiers de biologie, d’histoires, de philosophie, de français pour ne citer que ceux-là. Ces élèves en classe d’examen révisent leurs leçons comme d’habitude.

Pour eux, pas question d’être surpris par les examens bien qu’ils soient conscients que cette grève est un obstacle. Ils sont d’ailleurs inquiets. Firmine Djekoundayom Netour, élève au Lycée Félix Éboué 2 en classe de terminal A4 déclare : « Cette grève est énervante. Nous avons un sérieux retard dans le programme d’histoire-géographie. Il nous reste encore beaucoup à faire. Et nous voilà bloqués à la maison ».

Un sentiment que partage Benjamin Pedro Ouang lui aussi candidat au bac série F au Lycée Technique Industriel (LTI) qui avoue que cette grève lui permet de rattraper quelque lacune. Mais tous espèrent qu’ils composeront le bac en juillet prochain. « Je suis sûr que nous allons composer le bac puisque l’enrôlement biométrie a déjà été fait », déclare Benjamin Pedro Ouang.

Comme cet élève, Yanyam Sylvie étudiante en 1ere année linguistique à l’Université de Toukra est inquiète pour ses résultats. « Nous avons fini de composer les partiels dimanche et le lundi, les profs sont en grève. Je me demande quand est ce que vont sortir les résultats. J’espère que ma première année ne va pas être une année élastique » déclare-t-elle d’un air moqueur.