SYNDICALISME – Réunis en assemblée générale le lundi 6 janvier, les syndicalistes ont décidé d’aller en grève perlée. Trois jours pour le premier acte.

C’est sans surprise, la grève est lancée et ce, à partir du 7 janvier. Et cela suite à une assemblée générale organisée par la plateforme syndicale ce lundi 6 janvier à la Bourse de travail.

Après plusieurs menaces de grève, les fonctionnaires exécutent leur mot d’ordre de grève lancé le samedi 4 janvier 2020. Cette grève est dite « perlée », c’est-à-dire de manière procédurale et interrompue. Pour cette première phase, la grève durera trois jours, explique le porte-parole, Barka Michel. Après quoi viendra une autre assemblée générale le 11 janvier pour évaluer et proposer des stratégies concrètes pour mener la grève déclenchée.

Tout est préparé pour une grève sèche. Pour les travailleurs, il n’est plus question de tarder voir même de négocier avec le gouvernement. « Il n’y aura plus de négociation. Nous allons en grève et que le gouvernement le veut ou pas », lance un travailleur.  D’ajouter pour un autre que : « si le gouvernement veut négocier, qu’il vienne à la bourse de travail le faire ».

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Mais les leaders syndicaux en disent autrement. Selon Barka Michel, l’on ne peut avoir de solution qu’en continuant les négociations. « Nous ne pouvons pas vouloir trouver de solutions et ne pas négocier. Comme vous l’avez dit, s’il faut continuer les négociations, nous allons le faire à la Bourse de travail. Et nous allons le faire. »

C’est pourquoi la décision d’observer trois jours de grève renouvelable plusieurs fois a été prise. « Nous allons revenir le samedi pour évaluer la grève avant de repartir. Cette assemblée nous permettra de définir ensemble avec le comité nos stratégies », précise Barka Michel. C’est sur cette note que les travailleurs partent en grève.

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Pour rappel, les fonctionnaires ont vu leurs indemnités et primes, les frais de transport supprimés depuis 2016. Ajouter à cela, l’augmentation générale spécifique (AGS) réduite de plus de 30%.  Après plusieurs négociations dont la dernière date du 4 janvier, les deux acteurs, gouvernement et plateforme n’ont pas trouvé de consensus. Plusieurs grèves ont été organisées depuis déjà trois ans mais sans aucune avancée concrète.