Le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS) a entamé une grève d’avertissement de trois jours depuis le 21 octobre 2024, visant à attirer l’attention sur des conditions de travail jugées précaires et à exiger le règlement des primes et indemnités dues aux enseignants. Ce mot d’ordre est respecté à N’Djamena.
Dans les facultés d’Ardep-Djoumal, dans le 6e arrondissement, et celles de Toukra dans le 9e arrondissement, les amphithéâtres, habituellement bondés d’étudiants, sont désormais vides. Les cours sont suspendus, empêchant ainsi les étudiants de bénéficier de leur formation dans des conditions normales. Selon le Secrétaire aux actions syndicales de la gestion du SYNECS, Gaïgasso Soulandi, cette grève est un avertissement sur l’urgence des revendications exprimées par les enseignants et chercheurs. « Le SYNECS reproche au gouvernement de la 5e République de ne pas honorer les engagements pris pour améliorer les conditions académiques », confie-t-il. Les revendications principales touchent non seulement le paiement des primes, mais également l’amélioration des infrastructures et des ressources pédagogiques, qui sont considérées comme insuffisantes pour garantir un enseignement de qualité.
Les réactions des étudiants sont partagées. Certains soutiennent la grève, reconnaissant que leurs enseignants méritent des conditions de travail dignes, tandis que d’autres expriment leur frustration face à ce manque d’enseignement, crucial pour leur avenir académique et professionnel.
Il faut rappeler que dans son communiqué, le SYNECS a menacé d’enclencher une grève sèche et illimitée si ses revendications ne sont pas satisfaites.