Suite à la grève lancée par l’Union des Syndicats du Tchad (UST) en général et le corps soignant en particulier, les centres hospitaliers à N’Djamena tournent au ralenti malgré la présence des stagiaires.

Le manque de bousculades à l’entrée de l’hôpital de la mère et de l’enfant laisse sentir déjà la grève. Dans cet établissement, le service minimum est accordé aux patients. Les enfants souffrant de la drépanocytose et autres maladies reçoivent normalement les traitements. «Je n’ai pas senti la grève, mon petit frère est hospitalisé depuis deux mois je n’ai pas vu un manquement. Les médecins viennent tout le matin faire les soins à mon petit frère », dit une garde malade d’un enfant atteint de drépanocytose.

Les infirmières et sages-femmes accueillent les femmes en travail, les assistent et les aident à accoucher normalement.

De l’autre côté de la rue, à l’hôpital de Référence nationale, les visiteurs discutent et négocient avec le service de sécurité en service devant le portail pour y accéder.

Au service des urgences de l’hôpital, les médecins s’occupent des cas les plus graves. Un jeune homme  accompagnant une malade essaie de convaincre un médecin pour prendre en charge urgemment son malade mais en vain se lamente. «  Depuis que la grève est lancée est ce qu’il y a un médecin même. Ils sont tous des stagiaires », lance-t-il, son malade couché sur un lit.

Une patiente qui est hospitalisée suite à un accident de la route, laisse entendre que malgré la grève et le manque de certains médecins spécialistes, les médecins stagiaires font de leur mieux et exercent bien leur tâche.

En rappel, le syndicat des médecins du Tchad (Symet) qui n’est pas membre de l’UST a demandé à ses militants de vaquer à leurs occupations.

Mariam Mahamat, stagiaire