Lors de la présentation de son programme de politique générale le 13 juin aux Conseillers nationaux, le Premier ministre, Allah-Maye Halina, a annoncé la gratuité de l’enseignement pour les personnes vivant avec un handicap et les membres de leur famille. Si, au fond, cette mesure n’est pas nouvelle, des leaders de cette couche sociale, attendent sa mise en œuvre.

Stigmatisées, écartées voire exclues dans certaines situations, les personnes handicapées s’intègrent difficilement dans la société. Dans son programme de politique générale, le gouvernement est revenu sur leur éducation et celle des membres de leur famille qui seront gratuites dès la rentrée des classes.

Madjitelsem Séverin, représentant des personnes handicapées au Conseil économique, social, culturel et environnemental demande au gouvernement de veiller à l’application des textes. “Le Tchad est l’un des plus beaux pays en matière de textes, lois et décisions mais l’application pose problème. Hier, c’était l’exonération des frais de scolarité pour les élèves et étudiants handicapés. Aujourd’hui, c’est la gratuité d’une manière générale. Quelle bonne décision !’’, se réjouit-il.

Au-delà du suivi pour veiller à l’application de cette décision, il faut, selon Lappel Martin, président de l’Union nationale des organisations des déficients visuels, sanctionner ceux qui ne l’appliqueraient pas. “Que cette décision ne se limite pas seulement aux paroles, que cela soit traduit en acte. Je souhaiterais que des sanctions soient prises à l’égard des chefs d’établissements qui ne la respecteraient pas. Cela va encourager les parents à envoyer leurs enfants handicapés à l’école et les enfants handicapés à étudier’’, propose-t-il.

Au-delà de l’enseignement qui sera gratuit, les personnes handicapées appellent à l’adaptation des manuels didactiques, des structures d’accueil et surtout leur intégration à la Fonction publique.