Le Projet étude sur la dimension genre et la résilience dans les provinces du Kanem, du Lac et du Barh El Gazal a fait l’objet d’un rapport présenté ce 3 décembre 2018 à N’Djamena. C’est un projet porté par les ONG CARE, ACF, OXFAM, AIDER, ARDEK et CHORA, et financée par l’Union européenne.

Le projet Emploi, résilience et cohésion sociale dans la bande sahélienne et la zone du Lac Tchad communément appelé « RESTE-Trust Fund », a pour objectif de contribuer à la stabilité de la bande sahélienne du Tchad en renforçant la résilience, le développement local durable et en accroissant les opportunités économiques.

L’étude cherche à améliorer la compréhension des enjeux liés aux inégalités de genre et les implications pour la construction de résilience, dans les trois provinces du projet. C’est à travers une meilleure compréhension du degré (les avancées et les obstacles) de la participation des femmes au niveau communautaire, et de la situation en matière de leadership des femmes.

L’étude identifie les défis et causes profondes de l´exclusion et de la discrimination des femmes et des jeunes filles pour l´accès et l’utilisation des ressources productives et les prises de décisions au niveau du ménage, de la communauté et de la collectivité, par exemple lors de la participation à l´élaboration de Plan de Développement Local et les plans de contingence. Le projet observe ainsi les défis qui éloignent les femmes et les filles du chemin vers la résilience, par exemple les normes sociales, religieuses et culturelles discriminatoires, le manque d’accès des femmes aux informations et connaissances, et leurs besoins différenciés.

Un nombre d’opportunités, alliées et recommandations sont aussi proposées par l’étude, tout informant le projet de stratégies d’intervention qui amènent à la construction de résilience. Parmi ces recommandations on voit l’organisation et le renforcement des capacités d’acteurs locaux, l’inclusion et la participation des jeunes et des femmes, le plaidoyer pour l’engagement des autorités et l’intégration d’une approche multi-acteur représentative dans les systèmes de gouvernance locale, parmi d’autres.