PORTRAIT – Ils sont nés dans les années 1990 et n’ont connu qu’un seul président. Tchadinfos vous livre le témoignage de plusieurs d’entre eux. Leur perception de la vie politique, leurs satisfactions et leurs déceptions… Ils se livrent sans détour, en attendant les résultats de l’élection présidentielle.

Le dessin est inné en moi“, s’enorgueillit Djedouboum Dingamrabé, dessinateur de 26 ans. “J’ai commencé à travailler l’art dans un petit atelier du quartier Moursal depuis mes 13 ans”, poursuit le natif de Bongor, dreadlocks perchées sur la tête et silhouette élancée.

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La politique, il s’y intéresse un petit peu : “J’écoute la radio et je zappe quand il n’y rien de nouveau.” Pour ce père de deux enfants, l’essentiel est de faire vivre sa famille, étant le seul homme de la maison vivant chez sa mère veuve.

Il se rappelle avoir voté Saleh Kebzabo lors de l’élection présidentielle de 2016. Cette fois, son choix a été différent. Ce qui l’a convaincu dans les discours de campagne : la sécurité. “Les terroristes de Boko Haram ont commis des attentats et ont semé la terreur”, conclut le bonhomme qui s’empresse d’aller peindre des enseignes d’une entreprise.