La situation évolue au Gabon. Après l’annonce au petit matin par des militaires de l’annulation des élections et la dissolution des institutions, ceux-ci viennent d’indiquer qu’Ali Bongo est en résidence surveillée et certains de ses proches collaborateurs sont arrêtés.
« Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins », selon un communiqué lu à la télévision d’Etat par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI), rapporte l’AFP.
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Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l’Etat, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG) de M. Bongo « sont arrêtés », a poursuivi le colonel de l’armée qui avait lu dans la nuit le communiqué annonçant que des militaires mettaient « fin au régime ».
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La même source précise qu’ils sont arrêtés notamment pour « haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants ».